Le Beaujolais d'Auteuil
« Un dimanche à Auteuil (Paris 16e) »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Dimanche soir, porte d’Auteuil, voilà un bistrot qui a, à peine, changé depuis un siècle. Banquettes de velours rouge, tables de bois, rondes ou rectangulaires, comptoirs, stucs, céramiques au sol et patères ressemblent bien à ce qu’était un rade de quartier d’avant.
Bien sûr, ce soir, les Rocagel, qui possèdent le café les Ondes, face à la Maison de la Radio, et ont repris le lieu avec entrain, sont abonnés absents. Comme le jeune Nicolas Duquenoy, qui fut sept ans avec Manuel Martinez au Relais Louis XIII, avant de lancer la Ferrandaise dans le 6e.
Mais, ô miracle, le lieu garde son charme, dans son jus. L’accueil est plaisant et modeste, la carte/menu est courte bien mise. Oeuf mayo dit, à la fois, incontournable, fermier et bio, avec sa macédoine de légumes, goujonnettes sauce tartare, dos de cabillaud au beurre noire et aux câpres, avec ses pommes de terre à l’anglaise ou poitrine de cochon pochée puis rôties, aux salsifis, endives et lard croquant passent comme une lettre à la poste.
C’est bien, léger, modérément canaille. Autant dire que la clientèle bourgeoise du quartier adore. Les desserts sont dans le ton, quoiqu’un poil en deça (panna cotta vanille avec ananas/mangue/kiwi et un brin de chantilly inutile ou crème d’amande et fruits secs marinés au rhum un poil trop sucrés). Les crus de beaujolais (comme le chenas de Nadège et David Boulet à 26 €) renforcent l’esprit du lieu.