Hôtel Costes

Le service © GP

Mais qu’est ce qu’ils ont tous à coloniser ce lieu chic et beau, à l’ancienne, façon Napoléon III, dans les tons rouges, avec sa lumière du soir, ses dorures, qui n’existait pas il y a quinze ans? C’est que le service gracieux, plus gentil certes que pro, qui manage son monde avec doigté, la qualité des produits, le sérieux des mets, celui des vins aussi, contribuent à faire venir ici – et à retenir ! – les beautiful people de Paris.

King crabe et laitue © GP

Sinon, pourquoi venir dépenser 75 ou 90 € pour une salade de king crabe (fraîche laitue à l’huile d’olive et citron vert escortant de jolis morceaux de crabe royal des mers du Nord) ou de haricots verts, une sole sèche ou meunière, simplement parfaite avec sa purée à l’huile d’olive, le joli bar façon tom yam avec des inclinaisons thaï (coco, citronnelle, piment), sans omettre, in fine, une glace vanille minute turbinée à fondre et un sorbet au cacao amer du même bel acabit.

La sole © GP

On ajoute le chablis maison signé Louis Père et fils à Beaune, fin, vif, fruité, racé, et on se dit que le lieu, avec ses salons, sa cour, son chic ineffable, vaut plus que le détour. Les provinciaux, les gens de New-York ou de Vonnas (Georges Blanc était là ce midi avec la douce Saly) se disent qu’en choisissant ce lieu du coeur de Paris, ils ne loupent pas l’événement du moment. Surtout, le lundi réputé le jour le plus morne de la semaine, quand celle-ci peine à démarrer.

Le bar © GP

Il faut dire qu’il y a un vrai chef, Didier Coly, discret, présent là depuis les débuts, un conseiller exigent, le casse-pied de charme Jacques Dereux, un vrai patron présent/absent (là, quand il n’est pas là: Jean-Louis Costes, à ne pas confondre avec son frère Gilbert). Bref, on est ici gourmand et mondain, précis et fort sérieux. Et c’est pour cela que tout marche… malgré les prix.

Glace vanille © GP