Les chuchotis du lundi : Bizet chez Taillevent, Pacaud en double place des Vosges, Renard le retour, un nouveau patron pour le FS George V, Accor avale Mövenpick, les retards du Lutetia

Article du 7 mai 2018

David Bizet chez Taillevent

David Bizet © Stephane de Bourgies

Etait-il à l’étroit au Four Seasons George V, entre l’italien George de Simone Zanoni et le Cinq de Christian Le Squer? Toujours est-il que David Bizet, qui fut la révélation au Pudlo Paris 2017, a avait gagné son étoile l’an passé, quitte l’Orangerie pour rejoindre Taillevent avec quatre sous-chefs. On ne sait pas encore ce que fera l’excellent Alain Soliveres, présent depuis belle lurette rue Lamennais. C’est en tout cas un retour aux sources pour Bizet qui a été formé là jadis sous la houlette de Philippe Legendre, après être passé au service du président du Sénat. Il avait ensuite suivi le même Legendre au Cinq, puis joué le rôle de second d’Eric Briffard. On connaît la suite…

Les Pacaud en double place des Vosges

Mathieu et Bernard Pacaud à l’Ambroisie en janvier 2010 © Maurice Rougemont

Mathieu Pacaud s’apprête à concurrencer son père, Bernard, le trois étoiles de l’Ambroisie, place des Vosges à Paris. Il signe, à partir de mi-mai la carte du restaurant Anne du Pavillon de la Reine, hôtel 5 étoiles de place des Vosges. Rappelons que Mathieu Pacaud a abandonné en décembre dernier l’Hexagone et Histoires avenue Kléber (placés depuis janvier en liquidation judiciaire), qu’il a racheté Apicius, avec Accor et le Club des Cent, dirige toujours Divellec place des Invalides et signe en Corse la Table de la Ferme au Domaine de Murtoli. Il doit également relancer le Petit Zinc, vieille gloire façon brasserie de Saint-Germain-des-Près. A deux pas de la table paternelle, qui fête cette année, ses 30 ans de 3 étoiles, il assure, pour le Pavillon de la Reine, partir, lui aussi, à la conquête des étoiles….

Philippe Renard le retour

Philippe Renard © AA

Philippe Renard fut vingt-cinq ans durant le chef exécutif de l’Hôtel Lutetia, jusqu’à sa fermeture en 2013, manageant aussi bien la brasserie sur la rue de Sèvres que le restaurant étoilé le Paris, en angle sur le boulevard Raspail. Depuis l’aventure du Lutetia, on l’avait perdu de vue. Il s’est installé, avec discrétion, au coeur du Jardin du Luxembourg, y obtenant la concession d’un lieu affable, entre bistrot et gastro. Cet ancien du Café de la Paix, Lameloise à Chagny, Troisgros à Roanne, Loiseau à Saulieu, ex-second de Roland Durand au Sofitel Sèvres et chef du Sofitel Bourbon dans le 7e, puis du Scribe, y démontre son savoir-faire dans un simplicité très étudiée. Pour tout savoir, cliquez .

Un nouveau patron pour le FS George V

Jean-Claude Wietzel © DR

On attendait la nomination du successeur de José Silva comme du directeur général du Four Seasons George V: voici donc Jean-Claude Wietzel. Ce dernier a été précédemment vice-président régional et general manager du Four Seasons Resort Maui d’Hawaï. Après 16 ans de carrière chez Four Seasons, il retrouve, onze après, la maison où il a connu sa première expérience en tant que directeur d’hôtel de 2003  à 2007. Passé depuis au Four Seasons Marrakech, New York et Sharm El Sheikh, il aura la charge de poursuivre le développement de l’hôtel le plus prestigieux de Paris, le premier à avoir été classé palace, notamment avec la création du nouveau spa. Et de maintenir la cohésion des équipes en place. On sait que le FS George V est le seul à posséder trois restaurants étoilés: George, Cinq, l’Orangerie. Mais on sait aussi que le chef de cette dernière maison, David Bizet, quitte  l’hôtel avec quatre sous-chefs…

Accor avale Mövenpick

Sébastien Bazin © DR

L’appétit de Sébastien Bazin est insatiable. Après avoir avalé les groupes Raffles et Fairmont, le big boss du groupe Accor s’offre le suisse Mövenpick, présent en Europe, mais aussi au Moyen-Orient qui prévoit l’ouverture de 42 hôtels notamment en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, pour la bagatelle de 482 millions d’euros. Parallèlement, Sébastien Bazin a annoncé qu’il allait vendre une bonne partie du patrimoine immobilier pour se concentrer sur la gestion hôtelière, son coeur de métier. L’objectif est toujours de faire du groupe hôtelier français le n°1 mondial de son registre. Horizon proche.

Les retards du Lutetia

Façade du Lutetia le 5 mai 2018 à 17h © GP

Le Lutetia, le glorieux palace du carrefour Sèvres/Raspail, devait rouvrir au printemps 2018, comme le signalent les bannières ornant l’hôtel. Les travaux, signés de l’architecte Wilmotte ont pris du retard. Et les Akirov, qui possèdent le Mamilla et le David Citadel à Jérusalem, le Café Royal à Londres, le Conservatorium à Amsterdam, et gèrent le groupe Alrov, se sont longuement interrogés sur la destinée gourmande de la maison. La brasserie Lutetia signée Gérald Passédat ne devrait finalement n’ouvrir qu’en septembre. Quant à l’hôtel lui-même, il devrait accueillir ses premiers clients dans trois semaines et pleinement au début de l’été. Comme nous l’avons précédemment annoncé, le chef exécutif Benjamin Brial, venu du Four Seasons de Londres, va, lui, proposer dans les divers lieux de l’hôtel (bar, lounge, room service), une cuisine contemporaine d’inspiration française, mais évoquant les voyages.

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Publié le 7 mai 2018 par

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