Chaumette
« Paris 16e : l’éternité chez Chaumette »
Chaumette ? Un lieu éternel, un lieu de mémoire, avec ses boiseries sculptées, ses banquettes, son grand miroir, ses tables bien nappées, son air de maison comme avant. J’y déjeunais jadis avec Yann Queffelec. M’y voici à côté à côté d’Antoine de Caunes. Il faut dire que la Maison de la Radio est à deux pas et que Chaumette y figure l’institution paisible, sur laquelle le temps et les modes n’ont que peu de prise.
Aux commandes, depuis quelques mois, Vincent Spirito que l’on connut il y a trois décennies dans la communication. Ce garçon sage et souriant assure l’accueil bonhomme, tandis qu’en cuisine, Etienne Guionnet exécute une partition sage, mais sûre. Oeuf en gelée et crème légère au raifort, raie aux câpres avec ses croûtons façon grenobloise, sole meunère de Noirmoutier servi avec sa belle purée, blanquette de veau à l’ancienne, rognons de veau aux coques, salade d’orange et sorbet à l’orange sanguine se goûtent avec plaisir.
La carte des vins a de la ressource (exquis et fruité régnié de chez Descombes à Villié-Morgon), le splendide millefeuille montée minute avec son aérienne chiboust à la vanille reste un monument. Ne laissez pas filer cette belle adresse qui se rie des modes avec superbe.
Bonjour ! Qui n’a pas à un moment ou un autre rêvé d’avoir comme Brel ou Arletty son rond de serviette chez Chaumette ? Les institutions parfois déclinent dans la poussière de leur renommée. Avec Chaumette, saison après saison, on déguste le temps long sur lequel règne la loi du marché quotidien. Sans façon, j’opte pour le Pot au feu qui réconcilie avec l’hiver. Bon appétit et soif tenace !
et le soufflé au chocolat !!!!