Le Vent d’Armor
« Paris 5e : bon vent d’Armor »
Deux anciens de Le Divellec s’installent à Paris à leur compte ? Notre correspondant de la côte, monté à la capitale, le fidèle Alain Angenost, est aux premières loges. Il nous dit tout…
Durant trente ans, Jacques Le Divellec a fait de son restaurant de poissons l’un des meilleurs de la capitale. A l’heure de la retraite, – il a fermé les portes de sa maison en juin 2014 – le grand Jacques, qui a formé tant de cuisiniers derrière ses fourneaux, garde un oeil sur ses élèves. Au premier rang desquels figure Nicolas Tribet, qui fut son dernier chef exécutif. Entré en 1999 comme commis, après son service militaire au Palais de l’Élysée, Nicolas a suivi là les recommandations du MOF Guillaume Gomez, actuel chef de la Présidence de la République, toujours de bon conseil.
Après la fermeture du restaurant Le Divellec, il décide de s’installer, choisit un établissement de bord de quai, à fleur de Seine. Son nom: le Vent d’Armor, qui fait référence à la Bretagne de son coeur. Son ami et collègue Olivier Friant, ex-chef sommelier de Le Divellec, passé par Cazaudehore à Saint-Germain-en-Laye et à la toute voisine Tour d’Argent, le rejoint pour gouverner le service de salle.
Dans un décor douillettement coquet, ils mettent les petits plats dans les grands pour vingt-cinq couverts, pas un de plus. La cuisine de Nicolas se veut savoureuse et généreuse avec une carte tournée presque exclusivement vers les fraîcheurs marines. Des exemples selon l’arrivage du jour: carpaccio de saint-jacques nacrées aux truffes, cœur de doucette, chair de tourteau décortiquée et son guacamole indien épicé, filet de saint-pierre rôti et sa crème d’ail, médaillon de lotte aux coquillages, émulsion d’aneth.
En finale sucrée, la mousse au chocolat noir aux oranges confites ravit en douceur. Dans sa bonbonnière de la mer, Nicolas se fera un plaisir de réaliser des recettes personnalisées, à condition qu’il soit prévenu cinq jours avant. C’est un petit plus qui peut faire un grand bien. Qu’on se le dise !