Le Herrenstein

Laurence, Fabrice, Anaïs Cazemajor © GP

Voilà une maison qui joue double jeu: auberge à tarte flambée d’un côté, table gourmande, dans le goût bistronomique d’aujourd’hui de l’autre. Fabrice Cazemajor, qui veille sur la demeure, a travaillé jadis dans les Landes à Mimizan, chez Jean-Pierre Caule, au Bon Coin du Lac, qui eut son étoile, d’où ces idées du Sud, au gré de l’air du temps, qui viennent picoter une carte alsacienne de tradition.

Tarte flambée Herrenstein © GP

Maquereau à la plancha avec betteraves et oignons rouges caramélisés, gaspacho andalou et « taloa » de légumes, poulpe grillé et fromage frais au piment de padron, vitello tonnato ou médaillons de lotte rôtie avec son beurre blanc à la truffe d’été, ses gnocchi de tomates séchées et asperges jouxtent les fines tartes flambées de tradition ou plus créatives, comme celle dite du Herrenstein, avec le fromage dit « du randonneur » aux herbes.

Lotte rôtie, beurre blanc à la truffe d’été, gnocchi de tomates séchées et asperges © GP

On ajoute les desserts dans le vent (tarte aux fraises déstructurée, glace fromage blanc), l’accueil délicieux d’Anaïs et Laurence, les deux belles soeurs, le plaisant choix de vins à prix sages, la bière de la Licorne tirée à la pression. Bref, de quoi passer une exquise soirée, surtout l’été au jardin, face à la grande église abbatiale et aux cigognes, nombreuses sur leur nid, qui offrent un plaisant spectacle régional en claquant du bec de concert.

Tarte aux fraises destructurée, glace fromage blanc © GP