Le Bougainvillier à la Villa Mauresque
« Saint Raphaël : la Villa Mauresque ou le romantisme les pieds dans l’eau »
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Un lieu enchanteur et exotique, en lisière de Saint-Raphaël, en bordure de mer, découvert par notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost…
La Villa Mauresque de Boulouris, commande d’un riche pacha algérien, est une des créations régionales de l’architecte Pierre Chapoulart. Elle est composée de deux bâtiments, « Le Palais » et « Les Jardins », à l’orientalisme prononcé, qui était très tendance à la fin du XIXe siècle. Après de multiples transformations et quelques changements de propriétaires, elle appartient, depuis dix sept ans, à Christophe San José, important marchand de biens de la région bordelaise.
D’abord résidence familiale, elle devenue un bijou d’hôtel, plein de charme et de caractère. En 2015, son épouse, Marianna Grant, décoratrice de talent, lui a donné son cachet raffiné et romantique. Bastien Deschamps, 25 ans, la dirige avec poigne. Formé à Montréal, où il a fait ses études de management, passé à Bordeaux, au Boutique Hôtel de Christophe San José où il a débuté, passant d’un poste à l’autre, ce jeune homme aux talents variés est, depuis deux ans, le « DG » de La Villa Mauresque, avec un succès qui s’affirme de saison en saison.
Chaque bâtiment comporte des suites avec jacuzzi intérieur ou extérieur, sa piscine et ses dépendances. « Les Jardins », face à la mer, abrite, en sus des chambres, le restaurant Le Bougainvillier. Y officie avec talent le chef Romain Bonhomme, qui a fait ses classes à l’Oasis à La Napoule chez Stéphane Raimbault, puis au Château Saint Martin à Vence, avec Yannick Franques qu’il a suivi au Faventia de Terre Blanche à Tourrettes et à la Réserve de Beaulieu. Il joue là une partition personnelle, évidemment méditerranéenne.
Sur la spacieuse terrasse aux larges parasols protecteurs, le menu du marché fait bonne figure. Après le tartare de bonite en amuse-bouche, le frais gaspacho de courgette niçoise avec mousse de chèvre épicée et caviar de hareng fumé ou la panisse d’agneau à la provençale en salade font des entrées toniques. Suivent la riche bourride toulonnaise ou les jolis gnocchis méditerranéens à la façon du chef, dans leur bouillon mousseux avec herbes fraîches et champignons. Le craquant finger chocolat croustillant avec spéculos et glace café ou le trio exotique mangue, passion, coco signent la finale sucrée.
Ces si discrets lieux féeriques, baignés de sérénité comme de lumière, où les petits plus font toute la différence, séduiront aussi bien les amoureux que les épicuriens. Qu’on se le dise !
Un dinner exceptionnel. Le chef nous a vraiment épaté que se soit au niveau d’esthétique et pour le goût. Du début à la fin un vrai moment de pur plaisir!
Le restaurant est sans doute très bien, je ne l’ai pas testé. Par contre au niveau de l’hôtel, la chambre Dali est à peine digne d’un 3 étoiles. La partie couchage basse de plafond et étroite est angoissante. Elle est précédée par une partie sanitaire d’accès dangereux avec 3 marches. Jacuzzi pas très propre en terrasse. Tout ceci facturé 521 euros la nuit avec 2 petits déjeuners très communs. Un très mauvais rapport qualité /prix, même pour la Côte d’Azur.