Au petit Gari
« Au petit Gari à Nice : What else? »
Un nouveau coup de coeur de mon (actif) correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost.
Marc Chevalier © Alain Angenost
Quoi, Georges Clooney posséderait un bistrot sympa à Nice ? Non, bien sûr. Reste que Marc Chevalier, « Marco » pour les intimes, a un faux air de « GC », lui qui, après une formation management, comptabilité et restauration, s’était lancé dans la vie active à Paris, comme premier vendeur chez Balmain puis avait bifurqué dans la restauration, à la Table dans le 1er, puis avec son copain Yvan qui fit les beaux soirs de la capitale dans ses différents restaurants. Responsable du carré VIP chez Castel, du restaurant de la plage de l’hôtel Martinez et du café Lenôtre à Cannes, il n’avait qu’une idée en tête: être chez lui.
La gratinée de St Jacques © Alain Angenost
Ses moyens étant limités pour embaucher un cuisinier, c’est lui qui serait le chef. La cuisine, il aimait la faire car deux bonnes fées s’étaient penchées son berceau, sa tante Lucie et sa grand-mère qui lui en avaient données le goût et lui avaient passé recettes de familles et livres de cuisine. Il trouva à Nice, place Garibaldi, sous les arcades, un vieux bistrot qu’il équipa et décora de meubles des années 40, de vieilles pubs, de photos anciennes, de tables rapprochées, lui au piano et un en salle: le petit Gari était né !
Le loup en croûte d'épices © Alain Angenost
Lino Ventura, Bernard Blier, Francis blanche et Jean Lefebvre en auraient surement fait leur table dans les Tontons Flingueurs et auraient choisi sur l’ardoise, le saumon gravlax façon hareng, l’os à moelle, la gratinée de st jacques, le couffin de rocamadour et puis des choses sérieuses comme l’andouillette AAAAA, la côte de bœuf de 900g, grillée aux aiguilles de pins et le loup entier en croûte d’épices, les profiteroles maison et la glace « Gary Cooper » et le train aurait sifflé trois fois !
Profiteroles maison © Alain Angenost
Marc a eu du flair car avec l’arrivée du tramway. La place Garibaldi a été rénovée en beauté et maintenant c’est autour des arcades. Il a donc adjoint à son bistrot une terrasse fermée et chauffée, vient de reprendre une boulangerie voisine, boulevard Risso, contigüe sur l’arrière à sa cuisine après travaux. Il en a fait une deuxième salle qu’il peut privatiser, au décor plus contemporain, face au musée d’arts modernes. De 26 couverts il est passé à 70, et de 2 en personnel à 10. 2 ambiances Pour une même cuisine aux plats généreux et malicieux servis avec bonheur par Dimitri et Julien. What else ?
je suis fan!