Higuma
« Paris 2e: Higuma, c’est pas ça! »
Façade © GP
On ne s’en est pas vraiment rendu compte, mais la rue Saint-Anne, théoriquement dévolue à la gourmandise japonaise, est globalement investie par les Chinois qui y jouent la gourmandise commerciale sur le mode nippon.
La cuisine ouverte à l’heure du nettoyage © GP
Prenez Higuma, cette cantine populaire fréquentée par le tout venant de Paris et d’Asie en goguette dans la capitale, spécialisée dans les « lamen » (bols de soupe avec viande de porc et pâtes fraîches, plus lamelles de bambou), les « itamemono » (où la viande est sautée), sans omettre les « donburi » (bols de riz, avec viande de boeuf ou poulet, crevettes, oeufs, oignons sautés).
Shio-lamen © GP
On n’oublie pas les honnêtes gyozas, ces raviolis de porc aux crevettes. C’est peu cher, généreux de portion en apparence, même si le bouillon salé est fade et le porc plutôt gras issu de bas morceaux chichement comptés.
Oyakodon © GP
On n’insiste pas, par pudeur, sur l’hygiène des toilettes (partagées par les hommes et les femmes) où le tissu pour s’essuyer les mains – utilisé par les clients comme les serveurs – est littéralement au bout du rouleau. Et le papier à terre d’un sol humide.
Gyozas © GP
On passe son chemin et on file ailleurs.
Bonsoir,
En faisant une Recherche sur le net je suis tombé sur votre article, bien qu’excessif, je partage pour les 3/4 vos critiques, j’ai connu l’établissement dans les années 88-90, c’était parfait (pour l’anecdote, j’étais amoureux fe la fille du patron, MITSOUKO), j’y suis retourné plusieurs fois et petit à petit la qualité gustative et la propreté des lieux laissaient à désirer. Cependant, j’y retourne régulièrement histoire d’y retrouver une amélioration, pour l’instant c’est pas ça.
Bien amicalement, Miguel LYS
Quelle critique culinaire, empreinte d’arguments solides, censés et non-racistes. Quelle acuité dans les propos ! Je suis tombé sur cette page par la recherche Google sur Higuma, je ne risque pas de m’aventurer ailleurs sur ce site, je risquerais de vomir sur tout restaurant n’étant pas tenu par des autochtones remontant à Saint-Louis minimum, sans matière noble justifiant minimum 50 euros le plat, le tout-venant français étant bien sûr représentatif des journalistes bedonnants et ne souhaitant que du haut de gamme.
Les 90 % des cuisiniers dont vous parlez ne sont pas des pakistanais mais des srilankais.
Cordialement
Visitez les poubelles des restaus japonais de la rue Sainte-Anne à 23h : vous y trouverez d’innombrables cartons d’emballages surgelés…
Pas cher, sans doute. Délicieux, pas franchement, sauf à apprécier le bouillon dégoulinant de gras et saturé de sel.
Mangez, bougez…
L’hygiène de la cuisine du haut est impeccable, on peut le contempler en live.
Les gyozas – au porc est sans crevettes contrairement à ce que raconte l’article – sont (parmi) les meilleurs de la capitale.
Que les cuistos soient japonais, on s’en fout.
90% des cuistos des restaurants français à Paris sont Pakistanais, qui en a quoi que ce soit à faire de la nationalité du cuistot tant que la bouffe est bonne ?
Les chiottes sont mal entretenues ça par contre c’est clair.
Mais 30 minutes de queues pour y manger depuis 30 ans, c’est pas que parce que c’est fashion, c’est par ce que pour pas cher on s’en met plein le bide d’une bouffe goûtue et délicieuse.
A tester absolument, quand enfin les restaurants seront réouverts.
Malheureusement à fuir.
Simple, pas cher, type cantine, n’empêche pas l’hygiène.
Pour ces raisons je n’y retourne plus.
Effectivement, les chinois ont depuis longtemps investi la rue Sainte Anne, mais heureusement il reste encore plein de bonnes adresses authentiques: pour les Ramen, Kotteri Naritake (rue des Petits Champs voisine) et Dosanko (contrairement aux anciens proprios, c’est vraiment japonais), les deux adresses d’okonomiyaki de la rue, les trois adresses d’udon du quartier (mon préféré est Sanukiya, de la même équipe que Zen), et justement Zen, rue de l’Echelle, l’Izakaya Issé rue de Richelieu, plus quelques autres… Et bien sûr Bizan!
Higuma, malgré son indécente médiocrité depuis de nombreuses années, est bel et bien orchestré par un patron japonais et non chinois. En effet l’offre de la Rue Saint-Anne est globalement mauvaise (bien qu’il existe quelques exceptions à commencer par Bizan) mais c’est autant l’affaire des restaurateurs d’origine chinoise que japonaise.
Pour illustrer qu’il n’y a pas forcément de règle à la matière vous pouvez prendre le cas du restaurant Yamamoto à 100m et dont les cuisiniers ne sont pas du tout japonais. Ce dernier surclasse allègrement bon nombre de ses voisins nippons du secteur.