La Galerie au Four Seasons George V
« Paris 8e: Bizet pour la Galerie »
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C’est la neuve brasserie du George V qui se déploie entre galerie traditionnelle, menant au Cinq, et vaste terrasse d’été. On a délégué là David Bizet, présent depuis 15 ans dans la maison, qui connut donc l’époque Legendre, puis Briffard, puis Le Squer, et joué ici sa carte, dans le style néo classique allégé et actualisé avec adresse. Ce qu’il propose est vif, charmeur, précis, fin, gastro, évidemment, et pas très brasserie, lorgnant à l’évidence du côté de l’étoile… qu’a obtenu après deux ans d’effort son voisin et rival du Bristol le 114 Faubourg.
Ici, les mets jouent délicatement la saison et l’air du temps, à coups d’oeuf poché et fumé au caviar et velouté fin de cresson aux salicornes, asperges vertes du Vaucluse à la truffe noire et olives de Kalamata au Parmesan, gourmand cabillaud à la nacre et sa marmelade de câpres, son émulsion de pommes de terre également taillées finement façon risotto et flanquée de cazette de noix et girolles. C’est vif, malicieux, un brin méditerranéen pertinent dans l’air du temps. Si la carte des vins a de la ressource, on peut se « contenter » d’un splendide rosé de Laurent-Perrier servi à la coupe ou d’un plus vineux Pommery cuvée Louise 1983, très chardonnay avec ajout de pinot noir.
On n’oublie pas au passage le menu à 95 € qui permet d’éviter les rigueurs des prix à la carte avec notamment une daurade royale au caviar d’aubergine, sauce vierge avec asperges blanches et câpres de Pantelleria. Les desserts (autour de la framboise et hibiscus ou fraises ciflorette avec chantilly à la pistache et sorbet yaourt) jouent la fraîcheur avec netteté. L’ensemble possède du caractère et assurément le grand chic d’un patio au coeur du carré d’or parisien. Service alerte et complice sous la houlette d’Antoine Guiberteau.
Retour hier au GV. Patio plein donc installés dans la Galerie.
Excellente côte de veau, une assiette généreuse avec une fabuleuse aubergine fumée.
Quant aux langoustines à la mangue et petit fenouil croquant, elles sont tout bonnement divines.
Bel accord avec le Puligny de Boillot.
L’étoile serait amplement méritée.