Ăn đi ăn đi
« Paris 20e: les plaisirs fusion d’an di andi »
Une belle table fusion toute récente, décryptée par notre avocat gourmet, Didier Chambeau…
Une enseigne bien trouvée, « ăn đi ăn đi », expression vietnamienne quasi universelle pour une mère qui aime ses enfants, répétant à longueur de repas : « mange, mange »… Trois jeunes entrepreneurs métissés franco-vietnamiens ont créé ce restaurant d’inspiration viet revisitée « french style », version « fusion food » avec couteaux fourchettes et sans baguette. Une façade fort discrète à l’angle des rues du Liban et des Maronites à deux pas de l’église Notre Dame de la Croix, un cadre qui leur ressemble, zen, des matériaux clairs, un parquet en chêne, un mur vert, l’autre dans les tons bleus avec des rappels à l’Asie, des pans de bambous astucieusement découpés et biseautés pour faire les tables, une atmosphère lookée simplement qui sied avec ce quartier « village » du 20ème.
Nhat Pham, ancien de Ferrandi qui a fait ses classes au Foyer Vietnam de la rue Monge, Adeline Gobin, pâtissière à la Grande Epicerie puis au Jules Verne et Viet Nguyen à l’accueil, au service et à la gestion, se sont lancés tous trois dans cette belle aventure. Deux midis et cinq soirs par semaine, un succès qui les rassure, beaucoup de travail et de créativité. On commencera par un Bánh cuõn, traditionnelle crêpe de farine de riz et de tapioca revisitée en version française, farcie avec trois champignons: noirs, parfumés et Paris, relevé façon chic avec une émulsion à l’huile de truffe.
L’émincé de bœuf est plein de saveurs, mariné à l’ail, sauce soja, nước mắm et citronnelle fraîche puis déglacé au vinaigre noir, accompagné de cresson sauté. On revient dans la tradition culinaire de l’hexagone avec un filet de bœuf poêlé, métissé d’une sauce Phõ, juste rappel des valeurs asiates, un fond de veau avec une dizaine d’épices, entre autre badiane, cannelle, grains de fenouil, gingembre et oignon grillés, accompagné d’un astucieux nem dauphinois et d’une crème de carotte.
On se régale avec ce plat sino-viet, canard confit aux cinq parfums, nid de nouilles croustillantes et chou de Shanghai, un canard cuit au bouillon avec un mélange d’anis, fenouil, clou de girofle, cannelle et gingembre, mariné avec sauce soja et vin rouge puis confit à basse température pendant 7 heures avec des shitakés.
Au dessert, Adeline déploie son talent : tartelette chocolat, cacahuète, caramel au beurre salé, une moelleuse ganache coulée sur une pâte sablée et un riche crémeux au beurre de cacahuète. Tout aussi subtile, la barre choco-passion, l’acidité d’une mousse de fruit et sa gelée sur un biscuit moelleux au chocolat.
La cave est petite, fort habile à prix très raisonnables. Voilà un restaurant peu ruineux, gentiment bobo et plein d’allant, une inventivité à fleur de peau qui fait traverser Paris au-delà de la barrière de Ménilmontant. Souhaitons longue route à ce trio qui ramène à de vraies valeurs, celles d’une réussite à la française qui prouve qu’il n’est point besoin d’aller au-delà des frontières si on sait faire rêver d’exotisme.
je suis allée au resto Adeline GOBIN ANDI ANDI. le vendredi 31 Mars
Je me suis vraiment régalée , ainsi que les personnes qui étaient venus avec moi.
Tout est fait avec Amour Finesse.
Bravo à cette belle Equipe de jeunesse
je pense tout le contraire de ce qui ecrit plus. créativité gentilless, un rrégal
Bonjour ,
j’ai été tres décu. j’y suis allée hier soir et j’ai trouvé cela tres cher pour les plats servis . le service long et peu sympatique . les plats manquaient de saveurs , de découvertes et le prix tres cher pour etre coincée entre plusieurs barres d’immeubles du 20 eme … je trouve dommage qu’aujourd’hui on surcote des restaurants et qu’il s’en servent pour faire payer des prix exorbitants aux parisiens .