Au Comte de Gascogne
« Boulogne-Billancourt: le roi Charvet rempile »
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A 70 ans passés, après avoir passé le relais à son fils Benoît, Henri Charvet pensait déjà à sa retraite. Voilà Benoît parti pour l’Alsace, créant le restaurant Orient-Express, près du musée du chocolat, et Henri, vieux briscard, reprenant l’habit de cuisinier. Il fut étoilé à Aix-en-Provence, il y a plus de trente ans, propriétaire du Moulin de Lourmarin, actif au Lafayette de Fort-en-France en Martinique, enfin ici depuis un quart de siècle déjà, tout en prenant la présidence française d’Eurotoques. Ce maître-cuisinier actif, qui ne s’en laisse guère compter sur le terrain de la technique, sait jouer de tous les bons tours classiques pour attirer une cuisine fidèle et passionnée, a dévolu le début de sa table, ouverte sur la rue, à un bistrot.
Mais la gastronomie haut de gamme continue sur l’arrière, avec son splendide décor de jardin d’hiver, la ronde des foie gras, les belles viandes du jour, les poissons de la marée du moment (rouget poêlé à l’huile d’olive). La bonne affaire du moment? Le menu du déjeuner à 70 € qui propose la trilogie de foie gras (mi-cuit, au sauternes, au madiran) avec son chutney de fruits, la belle selle d’agneau juteuse avec les légumes du moment, enfin la meringue glacée vanille-passion.
On n’oublie pas les amuse-gueule de saison, comme la soupe de potiron et le saumon mariné, ni le vin maison produit en Languedoc, à la commanderie des Hospitaliers d’Ouveillan, issu de mourvèdre et syrah, faisant faire le plein de fruit et de fraîcheur. Vrai, ce Charvet là n’a jamais été aussi jeune.