Pas de prix littéraire pour Olivier Guez? Ce drôle de paroissien, à qui on doit, chez Grasset, un subtil essai footballistique, Eloge de l’Esquive, aurait pu guigner l’Interallié, le Renaudot, le Fémina (si ces dames n’avaient pas eu peur de couronner un dragueur impénitent), le Médicis, voire le Goncourt qui aurait eu le mérite, cette […]...
La Chine, l’Asie, les saveurs du Cambodge, du Vietnam, de Thaïlande entre Paris, New-York et Montréal: c’est le propos de Jean-François Mallet, qu fut jadis cuisinier chez Rostang et Robuchon, avant de devenir styliste puis photographe vagabond, travaillant pour Saveurs et d’autres magazines gourmands. Ce gourmand fureteur mué en technicien fureteur a l’oeil vif. Il […]...
C’est « le » livre du 11 novembre: le bel album que mon vieux complice en reportages gastronomiques et littéraires consacre à son grand-père – dont il porte le nom et le prénom – disparu lors de la Grande Guerre, tué d’une balle dans la poitrine le 21 mars 1917 près de Noyon (Aisne) et dont la […]...
Grand, mince, beau, plus lourd qu’il n’en a l’air: c’est le livre de Stéphane de Bourgies. Portraits signés d’un photographe qui regarde son interlocuteur droit dans sa tête, avec son appareil comme une vrille, le pénétrant jusqu’au fond de lui-même. Autant dire que le regard de l’autre change, que le chef cuisinier revu en […]...
Encore une belle oeuvre accomplie et un chef d’oeuvre retrouvé par Laurent Seminel: le tout dans une jolie édition souple et brochée, additionnée d’une judicieuse préface de Pascal Ory, l’historien du Discours Gastronomique Français. Lucien Tendret, qui était le neveu de Brillat-Savarin, discourt, comme son oncle illustre, sur le bon usage du bien manger, rappelle […]...
Pour nos lecteurs, en exclusivité, le texte intégral de la préface du Pudlo Alsace 2015 qui vient de paraître chez Michel Lafon Il faut sauver le soldat Alsace ! A l’heure où l’on redessine la carte des régions françaises, où l’Alsace menace d’être sinon engloutie du moins partiellement absorbée par un grand ensemble Champagne-Ardenne-Lorraine-Alsace, il […]...
Le pays de Philippe Meyer? Une France zigzagante, qui sillonne l’Aveyron, par sa partie Nord, ce Carladez qui flirte avec le Cantal, furète vers la Corrèze, de Tulle à Brive, en passant par Sarran, le bourg où Jacques Chirac a établi son musée du septennat, buissonne vers Vic Fezansac dans le Gers, s’isole vers Groix, […]...
Il nous avait déjà fait le coup avec « Quatre enterrements et un mariage« . Voilà Matthieu Noli qui remet ça: une famille foldingue, une grand mère qui menace à tout instant de décéder (« ah, ma valve!« ), une mère journaliste érotomane de choc, une fille fashion victime, avec ses frères si différents, l’un François, bourgeois rigide anti-soixante […]...
Qu’est-ce qui rapproche Chirac de Hollande? Sinon la Corrèze, et, à travers ce département qui flirte aussi bien avec l’Auvergne que le Périgord, tout en s’insérant dans le Limousin, une certaine idée de la politique à la française, « au cul des vaches ». Denis Tillinac, à qui on doit le mémorable « Spleen en Corrèze » et qui […]...
Il est notre Voltaire au petit pied, notre Diderot de St Germain des Près, un esprit libre, certes, et flamboyant, aussi, capable de nous éblouir avec sa vie de Don Juan, ses mémoires façon Casanova (« Femmes »), son « Portrait du Joueur », comme il nous avait enchanté jadis avec « ‘le Parc ». Ce touche à tout, pratiquant le […]...
Rééditerons-ils le succès de la gestuelle du chef vue par Christophe Blain et Alain Passard (« En cuisine avec Alain Passard« )? En tout cas, le duo Jacques Ferrandez et Yves Camdeborde fonctionne à merveille. Le premier dessine, le second raconte et il y a osmose entre les deux. Pour narrer la saga de Marcel Lapierre à […]...
Josyane Savigneau fut 14 ans durant (de 1991 à 2005), la responsable du Monde des Livres. Evincée et « placardisée », elle ose le « je » auquel elle se refusait jusque là, révèle les blessures de son enfance – elle est née à Châtellerault, du « mauvais côté du pont », autrement dit dans le quartier ouvrier de la ville-, […]...
D’Elisabeth Pierre, on sait qu’elle fut, il y a deux décennies déjà, la directrice de communication des Brasseurs de France, qu’elle s’est prise de passion pour le métier de « faiseur de bières », elle est devenue, elle-même « zythologue » – d’aucuns diraient « bièrologue », qu’elle anime un blog vouée à la dive mousse et des rencontres sur le […]...
Nathalie Beauvais, qui est, dans sa belle table lorientaise, la petite fée cuisinière du Morbihan donne ses leçons de cuisine poissonnière dans ce bel ouvrage coloré et gourmand. Merlan, lotte, lieu, bar, daurade, cabillaud, saint-pierre, sole, saumon, haddock, qu’elle va quérir le matin au marché ou à la criée, sont expliqués par le menu, avec […]...
Merci à GL Events, Olivier Ginon et son équipe, mais aussi à Sonia Dupuis de COOK and Com pour la fête fastueuse offerte en l’honneur du Tour de France Gourmand, paru aux éditions du Chêne, sous la houlette de votre serviteur, avec la complicité photographique de Maurice Rougemont. Toute la France, ses producteurs, ses artisans de […]...
« Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier »: si l’on compte bien, c’est le 24e roman paru de lui chez Gallimard (son 27e, si on inclut les trois volumes parus au Seuil dont « Remise de Peine »). Et un opus fidèle à la manière du tout récent Prix Nobel de Littérature, un Modiano qui […]...
Jean-Claude Ribaut, on le connaît de longue main: c’est cet architecte dévoyé en gourmandise par la magie d’une série de jolis repas chez le maître Jacques Manière au Pactole puis au Dodin-Bouffant. Il tint deux décennies durant la chronique gastronomique au Monde, succédant à Robert Courtine alias la Reynière. Et ce n’est guère perfide que […]...
En ce temps-là, les chefs n’étaient pas des stars… Ainsi commence ou à peu près cet album dédié à Paul Bocuse, sa bande, sa légende. L’apport de « Monsieur Paul » à la cuisine française: avoir fait sortir, bien sûr, les chefs de l’ombre. Ses aventures entre Collonges et le monde entier, de Tokyo à Miami, de […]...
Ce jour là, je me souviens, il avait reçu le Goncourt qu’il avait loupé pour « Villa Triste ». Certes, « Rue des boutiques obscures » ce n’était pas mal. Mais c’était déjà le moment où Patrick donnait le sentiment de se pasticher lui-même, partir, une fois de plus, à la recherche de ses fantômes, des amis de son […]...
Comment débuter sa vie en ratant son bac et la couronner en entrant à l’Académie Française? Lisez le dernier Rouart et vous saurez tout de son itinéraire en zig zag qui se lit comme une leçon de vie: un coup, ses amours avec la charmeuse Solange qui ne se lasse pas de le tromper, un […]...
Journaliste, écrivain, flâneur professionnel, gourmet vagabond, hédoniste bourlingueur, voyageur sans œillères, poète bucolique et paysan urbain.