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Le Bistrot Paul Bert

« Bistrot Paul Bert (Paris 11e): la vie sans Auboyneau »

Article du 14 décembre 2012

Ambiance © Maurice Rougemont

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé« : on pense évidemment au vers de Lamartine quand on déboule au Bistrot Paul Bert un samedi soir et que le tôlier est aux abonnés absents. On a pris soin de réserver au deuxième service. On sait que l’on n’aura pas de place avant 22h. Et même si c’est 22h40, on prend son mal en patience. Evidemment, le personnel fait ce qu’il peut pour faire oublier que le patron n’est pas là. Mais le peut-il? Quand Bertrand est là, sa grande gueule de charme, son charisme aidant, on oublie que les calamars au citron confit sont un peu trop salés, que la salade de langue de veau à la moutarde violette ne l’est pas assez, que les frites qui accompagnent la belle côte de boeuf pour deux ne sont pas très croustillantes, que les assiettes arrivent en désordre…

Salle, décor © Maurice Rougemont

Bertrand, qui est l’homme de l’art, porte une certaine élégance nonchalante avec naturel qui transforme un banal repas en fête gourmande. Bah, quelle importance, me direz vous? Il y a les Terres d’Aigles de Marcel Richaud, le jambon de truie grignoté au bar, le décor mieux qu’avant, comme avant, avec le zinc de Nectoux, les vieilles pubs, les mosaïques au sol, la belle côte de cochon avec ses pommes rattes, l’onglet aux échalotes, le Paris-Brest, les glaces maison (celle au fromage blanc pas turbinée, hélas), le pot de côtes du Gard frais comme l’onde, rubicond et gai. Bref, on aime le lieu et l’on est prêt à tout lui pardonner.

Plats © Maurice Rougemont

Mais Bertrand Auboyneau n’est pas seulement le proprio du Paul Bert: il est le patriarche, l’églogue, le fondateur, le pilier charismatique de sa demeure. Et un patron de bistrot – nul ne le sait mieux que lui – incarne sa demeure, lui donne son sens. Son absence indique un manque. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé« . CQFD

Service © Maurice Rougemont

PS: Bertrand Auboyneau qui, en plus du Bistrot Paul Bert, possède l’Ecailler du Bistrot et une annexe marine ouverte l’été à Nevez, en Finistère, s’apprête au 6 de la rue Paul Bert à ouvrir une nouvelle affaire. On vous y donne très vite rendez-vous et on rappelle que, avec 39 autres maisons, il fait partie de « France Bistrots« , signé de votre serviteur et de Maurice Rougemont – dont sont extraites les photos illustrant cet article.

 

Le Bistrot Paul Bert

18, rue Paul-Bert
Paris 11e
Tél. 01 43 72 24 01
Menus : 17,50 (déj.), 36 €
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Faidherbe - Chaligny, Charonne

A propos de cet article

Publié le 14 décembre 2012 par

Le Bistrot Paul Bert” : 3 avis

  • Je partage votre avis sur le manque de précision de la nourriture, de plus les portions sont peu généreuses au menu déjeuner (2 demi œufs pour les œufs mayonnaise en entrée), la présence du patron n’a pas changée grand chose je trouve, l’ambiance est magique par contre.

  • Toc Vil

    Taulier et non tôlier. Quant au « jambon de truie au bar », ça ressemble à un mélange viande/poisson, il eut mieux valu dire … pris / consommé au comptoir. Côtes du Gard avec un « C » eut été mieux. En définitive, si l’on comprend bien l’article, il vaut mieux téléphoner pour savoir si le patron sera bien là avant de réserver.

  • Bonjour,
    je ne comprends pas cet article : Une promo pour votre livre « France Bistrot »? un cri d’amour pour le Bistrot ? Une dénonciation sur les chefs/patrons absents ?
    Bref, c’est pas grave, on aime ça le Bistrot Paul Bert, c’est l’important.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

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