Le P'tit Chêne
« Le Bistrot du Mois – Paris 16e : les malices du P’tit Chêne »
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C’était Chaumette, une maison emblématique du quartier d’Auteuil, toute voisine de la Maison de la Radio, avec ses banquettes, ses boiseries sculptées, son grand miroir, où les animateurs de celle-ci, comme Antoine de Caunes et tant d’autres, avaient leur rond de serviette. On venait y manger, dans un cadre à l’ancienne, une cuisine bourgeoise généreuse et soignée. Sébastien Dufour, qui a fait ses classes chez les frères Dumant, notamment à l’Auberge Bressane et à la Pizzeria d’Auteuil, a repris le lieu avec son frère Adrien et s’attelle, à leur suite, à la rénovation de bistrots anciens conservés dans leur jus, en y prodiguant une cuisine classique de bon ton.
Il avait déjà repris le fameux Paul Chêne de la rue Lauriston et a de qui tenir, car ses parents possédaient jadis la Brasserie Lorraine. Le voilà donc, avec son cadet Adrien, revoyant Chaumette en « P’tit Chêne », pour en faire non seulement une annexe sympa de sa première maison, mais un vrai bistrot à part entière avec sa vie autonome, sa personnalité pleine et entière, ses savoureuses spécialités, son équipe pleine d’entrain. Le bon rapport qualité-prix y demeure, évidemment, au programme. Le chef, le bon Etienne Guionnet, présent là depuis dix ans déjà, continue sur sa lancée et reprend son répertoire petit-bourgeois avec sûreté.
Son « truc » et son « chic » pour la cuisson en cocotte? « Faire éclaircir de bouillon et garder toujours le sourire« . Science, sagesse et humour mêlés, Etienne sait faire plaisir à tous avec sûreté. A son programme: du simple, du classique, du bon, du fort sérieux. Bouchée à la reine, terrine de campagne aux foies de volaille, oeuf mayo ou en meurette, escargots au beurre persillé, ravioles de betteraves au chèvre frais, belle andouillette AAAAA de chez les spécialistes du genre, les Lemelle à Troyes, avec sa sauce vin rouge et sa purée de pommes de terre, entrecôte pour deux ou trois à partager sur la planche avec ses frites maison, sauce poivre ou encore royal pot au feu remplissent parfaitement leur office.
On loue les vins malicieux, comme le saumur blanc « l’insolite » de Thierry Germain 2018 ou le vertueux côtes de brouilly du château Thivin de Claude Geoffroy. On n’omet pas les desserts d’enfance de qualité, tel le craquant millefeuille vanille ici de fondation, les crêpes Suzette, la glace à l’orange avec ses quartiers du même fruit à la fleur d’oranger ou encore le soufflé au chocolat.
On y ajoute le sourire d’Alex Vizorek et de Marie-Paule Belle, fidèles à une des belles tables rondes maison, présents tous deux le jour de notre venue, et qui en dit long sur ce lieu complice. Un petit reproche, aisément perfectible : les serviettes en papier qui jurent avec les belles nappes blanches. Un vrai regret : cette belle maison ferme le dimanche, alors que tout-Auteuil est prêt à en faire sa cantine …
Bistrot du mois, et pourquoi pas de l’année, il le mérite, accueil, gentillesse, assiettes au top!
Super, le soufflé au chocolat est toujours à la carte
Exactement ! Vous êtes perspicace! Merci de nous lire si attentivement @Tolouis
Le texte du début est une dissertation en philosophie !?