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Le Meurin au Château de Beaulieu

« Busnes: Meurin, le Bocuse du Nord »

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Article du 13 septembre 2014
Marc Meurin en cuisine © GP

Marc Meurin en cuisine © GP

Il était le chef discret de Béthune, il est devenu le châtelain caché de Busnes, l’enchanteur du Nord côté Pas de Calais, le chef à forte stature, présent à Lille (Monsieur Jean près de la Grand Place), comme au Louvre-Lens. Douze kilomètres vers le Nord : soit plus près des Belges et des Anglais qui l’adulent, loin de Paris (50 mn d’Arras par le TGV et 40 mn de voiture) qui l’ignore. Ce Meurin est un cas. Natif de Lens, formé à l’école hôtelière, établi d’abord à Laventie, près de Lille, il travaille les légumes des hortillonnages et des marais, l’oignon doux, la betterave et les câpres, les poissons de la Manche ou de la Mer du Nord. N’ignore pas les émulsions.

Dans le parc © GP

Dans le parc © GP

A visité les grands d’Espagne, cousiné avec ses pairs new-yorkais, donne parfois dans l’azote et le moléculaire, mais demeure fidèle à sa manière : celle d’un ch’ti qui sait débuter avec une anguille à la betterave en amuse-gueule et terminer, comme dans une foire des Flandres, avec des berlingots, de la guimauve, de la glace au spéculos et du caramel à gogo.

Homard © GP

Homard et pâté de tête de cochon © GP

Turbot © GP

Turbot côtier, impression de girolles © GP

Le voilà chez lui, somptueusement installé dans un château de briques de 1680 pourvu d’une aile moderne, de chambres contemporaines, de salles à manger en véranda, de salons cosys XIXe avec cheminée et stucs, sans omettre un bistrot tendance (« le Jardin d’Alice ») plébiscité par la région Nord-Pas-de-Calais qui réserve chez lui trois semaines à l’avance. Sa sucette de foie gras fait une entrée en matière de toute beauté. Son homard breton avec fromage de tête de cochon, légumes en ravigote façon salade croquante, excite le palais avec allant. Son turbot côtier avec crème de petits pois, artichaut poivrade, huile condimentée au wasabi et impression de girolles fait un exercice matin de toute beauté. Et le pigeonneau des Flandres « bien élevé », si juteux, servi avec un jus d’abattis (et des abats en pâte à brick) à la coriandre, plus une déclinaison de figues séduit avec justesse.

Pigeon des Flandres © GP

Pigeon des Flandres © GP

Ce technicien sûr devenu aubergiste avenant sait s’entourer. Sa vaste cuisine, avec son équipe nombreuse et double (une pour le bistrot, l’autre pour le gastro), en impose. Le service de salle est à l’unisson et la cave est riche de tous les terroirs et tous les vignobles à tous les prix.  On ajoute que le moment des desserts est un chapitre à ne pas louper, faisant merveilleusement écho avec la légendaire gourmandise des gens du Nord. Ainsi la rhubarbe avec bille de citron, feuille de chocolat blanc, éclats de bêtise de Cambrai ou le « merveilleux » framboise au parfum de rose et litchi, avant la ronde des gourmandises, macarons, sucres d’orges, sucettes en tout genre et glaces exquises.

Merveilleux rose et framboise © GP

Merveilleux rose et framboise © GP

Rhubarbe et éclats de bêtises de Cambrai © GP

Rhubarbe et éclats de bêtises de Cambrai © GP

Le chariot de gâteries © GP

Le chariot de gâteries © GP

Voilà une maison de fête qui offre aussi le repos dans ses chambres exquises avec vue sur un parc de verdure de 5 ha. Il y a là un bois, un pont, une rivière et même un roi gourmand du Nord. Il était de (re)découvrir Marc Meurin.

Marc Meurin et son château © GP

Marc Meurin et son château © GP

Le Meurin au Château de Beaulieu

rue de Lillers
62350 Busnes
Tél. 03 21 68 88 88
Chambres : 170-280 €
Menus : 80, 110, 160 €
Carte : 160 €
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi midi, samedi midi, dimanche soir
Fermeture annuelle : Deux premières semaines de janvier et trois premières semaines de août
Site: www.lechateaudebeaulieu.fr

A propos de cet article

Publié le 13 septembre 2014 par

Le Meurin au Château de Beaulieu” : 3 avis

  • darras claude

    dire que mr meurin n a pas une cuisine inventive est tres decale le comparaitre a paul bocuse en le enirand rst impensable je suis alle chez marc meurin plusieur fois et a chaque foi cela a ete une magnifique experience de plus j ai effectue 2 stage chez lui et croyez moi il est inventif mr meurin vous meritez emplement vos etoiles

  • Laurent

    Visiblement le commentaire d’un jaloux…
    Après avoir testé de très nombreuses tables, du bib gourmand au 3 étoiles Michelin, Monsieur Meurin mérite toutes ses distinctions !
    Unique dans la région même si celle-ci compte de très bonnes tables. Une cuisine digne d’un amoureux des produits de sa région.
    Le Michelin se trompe rarement…

  • Constant

    Le bocuse du nord, non. Paul Bocuse est indépassable. J’ai mangé chez le pape de la cuisine et j’en garde un souvenir impérissable.
    Chez Meurein, ce n’est pas le cas. Et je le connais depuis ses débuts à Laventie et décidément je n’aime pas sa cuisine ni au gastro, ni au jardin d’Alice, ni au Louvre Lens et encore moins chez Monsieur. Étonnant, mais je frôle voire plus même, l’indigestion à chaque fois. Et je ne comprends pas ce que les critiques lui trouvent. Il n’y a guère qu’un article un peu ancien d’un confrère , François Simon, pour ne pas le nommer qui avait trouvé les mots reflétant mes impressions négatives.

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