La Verniaz et ses Chalets
« Evian: les plaisirs éternels de la Verniaz »
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Voilà une maison qu’on aime et qu’on révère depuis des lustres, même si on la taquine un peu lorsqu’elle sort de l’orbite où l’on l’apprécie. Les Verdier la gèrent avec amour: grand chalet avec ses annexes, un brin ermitage mâtiné de country club, sans omettre sa belle table et son service de classe, voilà ce qu’on trouve là. On y ajoute une série de menus malicieux, ode à la Savoie côté lac et montagne, qui ravit sans mal.
Les hors d’oeuvre du moment se nomment saumon en trois façons (mariné façon gravlax, fumé aux senteurs de sapin, mi-cuit et laqué finement tranché), pressé de volaille aux légumes ou oeuf poché à la crème de petits pois. Les poissons du lac jouent ici les vedettes, et la féra cuite en viennoise d’amandes et pistaches avec son risotto de blé est fort bien faite.
Le morceau de bravoure, qui vaut le voyage ici même, pour lui seul: la volaille de Bresse signée Miéral à Montrevel, rôtie à la broche, servie en salle après un savant découpage au guéridon et flanqué d’une belle purée beurrée et de légumes et girolles de saison: superbe, avec la peau craquante, la fermeté et la tendreté parallèle d’un poulet au mieux de son registre.
On épilogue sur les desserts de tradition (soufflé chaud au kirsch fermier de Lugrin, parfait glacé aux abricots et à la verveine) sans omettre de décerner un coup de chapeau à une carte des vins d’une belle sagesse (apremont cuvée Nicolas de Jean-Claude Masson, apremont du Prieuré St Chistophe de chez Michel Grisard). Et se disant que cette demeure de grand charme qui fut l’un des pionniers des Relais & Châteaux savoyards, version relais de campagne, n’a point démérité de sa mission.