> > > > La Cuisine au Royal Monceau
1

La Cuisine au Royal Monceau

« Paris 8e: du neuf à La Cuisine »

Article du 19 mai 2014
Manuel, Hans, Nicolas © GP

Manuel, Hans, Nicolas © GP

La Cuisine au Royal Monceau ? Voilà le type même de maison que vous connaissez pas coeur si vous suivez ce blog: superbe décor genre cabinet de curiosités signé Starck, avec ses rayonnages de livres, ses oeuvres d’art en vrac, sa cuisine apparente, sa table d’hôte. Elle vient de changer d’équipe et un brin de style. Si Laurent André, qui supervise l’ensemble de la maison, du Carpaccio au bar, en passant par les terrasses et ici même (ça fait du beau monde à nourrir!), les fourneaux de ce bel endroit désormais étoilé sont tenus par le jeune Hans Zahner, de lointaine origine alsacienne, comme son nom l’indique, qui a notamment travaillé aux côtés de Christophe Moret chez Ducasse au Plaza et chez Lasserre.

Salade de champignons © GP

Salade de champignons © GP

Il est relayé en salle par Nicolas Merckelbagh que l’on vit à la Cour Jardin et a l’oeil a tout, maniant sérieux et humour avec doigté. « Je ne vais pas vous servir de San Pellegrino« , m’a-t-il glissé en liminaire. Et le bougre n’avait pas tort. On n’oublie pas non plus de saluer Manuel Peyrondet, le MOF sommelier maison, qui officait au voisin Carpaccio et donne ici ses conseils précieux et ultra-pédagogiques, notamment à travers de superbes bouteilles bourguignonnes (auxey duresses de Durand, bourgogne blanc de Coche-Dury, beaune 1er cru Les Grèves du domaine Newman), bref, une équipe de vainqueurs pour une carte heureusement simplifiée.

Légine et févettes à la sarriette © GP

Légine et févettes à la sarriette © GP

Fini le gros menu façon livre de jadis. Place à des propositions du jour et de saison qui peuvent prendre place dans des menus à partager. Au chapitre des réussites: salade de champignons aux câpres, citron et persil plat, avec huile de truffe et noisette, quenelle de brochet et homard avec tombée de tétragone sauce homard genre recréation d’un plat classique ancien. Au registre des mets à revoir: un carpaccio de daurade un peu fade, manquant d’assaisonnement, malgré son ananas en feuille de nori, sa vinaigrette aux fruits de la passion. Plus un poulpe poché rafraîchi à la verveine, un poil caoutchouteux, avec ses asperges sauvages aux asperges de cidre.

Tourte de canard © GP

Pithiviers de canard © GP

On ajoute la jolie légine de l’Atlantique avec ses févettes à la sarriette, son huile de sésame, son chou pak choï, le superbe black cod mariné avec riz noir étuvé au miel, gingembre et citron, le merlu de ligne vapeur avec ses poireaux crayons, sa nage au litchis (un peu trop sucrée…), ses concombres noa et citron caviar, plus une tourte genre pithiviers de canard absolument superbe avec sa fine sauce bordelaise plus un canon d’agneau avec asperges et morilles très provençal et fort savoureux.

Coupe plénitude © GP

Coupe plénitude © GP

On ajoute les desserts signées Pierre Hermé avec un choix de coupe glacées étourdissant (comme cette « plénitude » avec biscuit macaron chocolat sauce caramel au beurre salé t glace caramel et « infiniment chocolat » à tomber à la renverse) et des classiques revisitées (tarte citron extra fine). Bref, un lieu beau, bon, avec ses rouages encore à visser, mais qui, tel quel, rajeunit et séduit.

Le service © GP

Le service © GP

La Cuisine au Royal Monceau

37, avenue Hoche
Paris 8e
Tél. 01 42 99 88 00
Menus : 58 (formule, déj.), 75 (déj.), 98, 118 €
Carte : 90-150 €
Horaires : 12h30-14h30, 19h-22h30
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Charles de Gaulle-Etoile, Courcelles, Monceau
Site: www.leroyalmonceau.com

La Cuisine au Royal Monceau” : 1 avis

  • Val

    Déjeuner en fin d’après-midi dans un bar d’hôtel serait-ce une bonne idée ?
    Et bien non! Enfin, pas au Royal Monceau !
    Outre le cadre plutôt agréable quoique un peu trop feutré, nous avons été bien déçus.
    Sur la carte, de belles salades gourmandes mais une fois l’assiette servie, quel déception.
    Nous demandons deux niçoises dont une sans sans poivron mais la salade arrive avec les poivrons.
    Notre salade composée semble bien « maigre » : nous recherchons désespérément les haricots verts, les artichauts, les olives, les tomates, les œufs de cailles…par contre beaucoup d’effort sur la salade : beaucoup de verdure !
    Facturer 39 euros une telle salade est une honte. Pas de focaccia : le serveur à la bonne idée de nous répondre qu’effectivement cela figure bien sur la carte mais que cela a été retiré de l’assiette. Ce qui nous laisse sur notre faim!
    Le serveur ose même nous proposer ensuite un dessert alors que notre table n’est même pas débarrassée de ses miettes et d’ailleurs elle ne le sera jamais.
    100 euros pour 2 salades – non composées – une bouteille d’eau et un café, cherchez l’erreur !
    Vive l’ouverture des véritables Palace que sont le Crillon et le Ritz pour remettre de l’ordre dans le milieu dit de l’hôtellerie de Luxe parisienne .

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

La Cuisine au Royal Monceau