Chez Léon
« Paris 17e: du neuf chez Léon »
Une bonne pioche revisitée par notre avocat gourmet Didier Chambeau. Suivons-le chez Léon!
Voilà un lieu où Georges Simenon avait son rond de serviette. Un restaurant des années 50 bien rajeuni, avec pour vestiges ce comptoir signé Nectoux en zinc pour rappeler ce lieu de mémoire et une plaque en cuivre du commissaire Maigret au dessus d’une banquette. Des murs blancs et des miroirs carrés aux cadres argentés, un plafond couleur taupe, des chaises et banquettes en velours rouge, table de bistro, et au fond une grande salle qui donne sur une cour lumineuse et arborée, voilà un lieu bien plaisant.
A l’étage une salle de 20 couverts pour fêter un évènement à l’abri des regards. Victor Lenorman qui a fait ses classes à la Belotte à Genève puis au restaurant du Parc à Boulogne, accompagné de Julien Valensi, grand voyageur assagi, barista spécialiste du café, ont repris ensemble les rennes de cette institution avec pour devise « la qualité dans la simplicité ». En cuisine, on retrouve Carlos Javier Cabo, ancien de chez Pétrus puis du « Café qui parle » du temps de Damien Moeuf, dans 18e. Il fait plaisir autant qu’il se fait plaisir en travaillant des produits de terroir et de saison.
Pour se mettre en appétit pour grande faim à deux ou à plusieurs, des planches à partager façon tapas, fromages, charcuteries, palettes ibériques ou boutargue de la maison Memmi. Pour suivre, délicieuses ravioles d’escargots sauvages de Bourgogne au bouillon de cresson, gourmandes, autant que ce crumble de St Marcelin, muesli au miel, une entrée canaille à souhait. Le filet de turbot aux asperges blanches beurre citronné ne déçoit point. Le cochon de lait est fondant, cuit dans sa graisse et au four à basse à température pendant douze heures, puis snacké pour être croustillant, savoureux et top avec de petit légumes de saison et olives.
Ici, on ne cherche pas à faire la révolution en cuisine, on a simplement l’ambition de rester authentique. La tarte au citron, revisitée, sur une base de crumble, crème de citron à l’intérieur et mousse de citron avec poudre de spéculos, est fameuse. Quant au café, le barista Julien vous propose selon l’envie du moment, un Éthiopie au goût unique, un Malabar d’Inde, séché par les vents de la mousson, ou d’autres, fruité, corsé, amer, c’est selon. La carte des vins est étoffée et fort raisonnable pour cette institution qui reprend des couleurs.
Ces deux jeunes ont la pêche, l’ambition de plaire, de réussir et de laisser un souvenir, celui qui fait revenir. Et pour le mois de juin, la promesse d’un brunch du dimanche à 23,50 €. Une bonne pioche du quartier Villiers Batignolles. Alors pourquoi ne pas dire en chœur : cette année, chez Léon, tout est bon !
Tout à fait d’accord. Le quartier n’est plus du tout un endroit pour flâner et prendre un verre à la terrasse d’un café. Même le marché couvert des Batignolles est un endroit à haut risque avec les trottinettes de ces chers bambins qui slaloment dans les travées !!! Dommage.
Un accueil très chaleureux le personnel très efficace . Des plats succulents .je recommande ce restaurant . Rapport qualité prix rien àdire mis apart que c est parfait .
Le hic des brunchs du dimanche dans l’axe des Batignolles Moines- Dames- Truffaut- Nollet Lévi, (Villiers) c’est que c’est que les terrasses et cafés deviennent invivables, blindées, envahis, bruyants. Le quartier perd son âme de village.
Il devient difficile de s’asseoir pour prendre un café en revenant du marché et quand on y arrive, on est entourés de mioches en poussette ou trop jeunes pour rester assis, renversant leur coca devant des parents bobos en extase..