Les Ombres au musée des Arts premiers
« Paris 7e: du neuf aux Ombres »
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Ce lieu panoramique face aux quais, signé Jean Nouvel, alliant métal, verre et rotin, séduit sans mal. La vue sur la Tour Eiffel et la Seine justifie l’étape. Hélas, le chef change chaque année ou presque. Elior aurait-il dû mal à asseoir sa formule, entre table gastro et brasserie gourmande? Le dernier maître queux en date, Cyril Lenoir, ex de Veyrat, Gagnaire, Bras et Fréchon, qu’on croyait parti pour le Brésil, est toujours là. Le jour de notre passage, il était remplacé par son second, Emmanuel Catois, qui l’a suivi dans quelques unes de ses aventures et a notamment travaillé à Grenoble, chez Stéphane Froidevaux, au Fantin-Latour.
Il s’en tire, ma foi, fort bien, sur une partition fusion qui fait des clins d’oeil au propos du musée et tente, non sans succès, de remettre l’enseigne (qui eut son heure de gloire à ses débuts) sur orbite. On aime le velouté et royale de topinambours à la moutarde de Meaux, les ravioles d’escargots de Bourgogne poêlés avec son jus de cressonnade, le céviche de saumon confit aux légumes et aromates, les langoustines panées au sésame, crème de champignons et jus de tête ou encore les (riches) calamars sautés au riz en Chamba (un plat colombien).
Il y a aussi les cannelloni froids de homard du Homard du Maine. Et des desserts bienvenus ‘(savarin aux pralines roses, minestrone de fruits, tarte clémentines), plus des vins au verre qui tiennent la route. Le service a parfois du mal à faire face au succès des grandes tablées. Mais avec un peu de sourire, tout s’arrange…