L'Auberge Nicolas Flamel
« Paris 3e: Alan Geaam, alchimiste des saveurs »
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L’auberge date de 1407. Les poutres sont d’époque, la façade est émouvante. Ce fut l’antre de l’alchimiste Nicolas Flamel. Alan Geaam, alchimiste des saveurs, poursuit dans la même lignée. Libanais d’origine, natif du Liberia, ayant voyagé à Prague et Milan, cet ancien du Mauzac, passé au Square et au Totem,est naturellement ouvert à la cuisine du monde. Il gère chez lui, avec brio, les plaisirs du quotidien au gré d’un gentil menu çà l’ardoise, que ceux plus raffinés jouant des produits d’ici et d’ailleurs frottées aux idées de l’air du temps.
Le cadre, avec boiseries, pierres, tableaux, chandelles, charme. Les assiettes, elles, pareillement. Escalope de foie gras poêlée avec pomme d’amour et pomme Gala, gambas en tapenade et brunoise de légumes, saint-jacques au beurre de corail et salsifis vanillés, lotte au lard et riz vénéré ou gigot d’agneau mijoté sept heures confit en croûte et mini-légumes se goûtent avec plaisir. En dessert, on ne loupe pas le lingot au chocolat or de Nicolas Flamel avec sa glace caramel au beurre salé. Mais le vacherin glacé aux fruits exotiques (mangue, passion, grenade) est une délicatesse fugueuse.
Jolie carte des vins, avec le divin rouge corse de Sant Armettu à Sartène.