Hostellerie de l'Abbaye de la Celle
« La Celle-sur-Var: retraite gourmande à l’Abbaye »
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Notre correspondant de la côte d’Azur s’est retiré brièvement à l’Abbaye de la Celle. Suivons-le…
Née au XIIe siècle, l’Abbaye de la Celle, au style roman, si épuré, n’a pas toujours été un lieu de prières et de sérénité. Au XVIIIe siècle, dans ce monastère cistercien, les moniales ont « légèrement » dévié, loin des prières, avant que le Roi Soleil y mette fin, en faisant fermer le couvent. Jouxtant ces bâtiments chargés d’histoire, une bastide du XVIIIe couleur Provence abrite l’Hostellerie de l’Abbaye de la Celle, que supervise Tancrède Barale, dynamique directeur des opérations des Maisons Alain Ducasse.
Une piscine chauffée, un grand parc, des sculptures sur la condition humaine signées Nathalie Decoster, des jardins aux plantes aromatiques, ou dédiés aux différents cépages des coteaux varois, ici, c’est paix, spiritualité et repos. Dix chambres, aux décorations cocoonnesque, dont une suite au 1er étage, qu’avait beaucoup apprécié le Général de Gaulle, et le restaurant de Benoît Witz, fidèle des fidèles d’Alain Ducasse: voilà pour un havre de bon goût.
Revoyant les classiques sur une carte où défilent les saisons, nous voici en automne, Benoît mitonne avec aise artichauts poivrade en barigoule au lard croustillant et riquette, tourte aux cèpes, épinards et noix fraîches, salade sauvage, risotto onctueux aux queues d’écrevisses et dentelle de parmesan, noix de St-Jacques grillées avec potiron et poireaux, joue de bœuf braisée aux cèpes et gnocchi de pomme de terre, tarte fine aux pommes des Hautes Alpes et soufflé au Grand Marnier, salade d’agrumes.
Trois salons, aux noms féminins de grande noblesse, un salon véranda, propice au farniente et une terrasse où il fait bon s’y restaurer quand le temps le permet. Le romantisme habille ces murs où le temps suspend son vol.