Château Eza
« Eze-Village: les aises du château Eza »
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Une demeure princière de la Riviera, revisitée par notre correspondant de la côte d’Azur Alain Angenost.
Quand le Prince de Suède découvrit Eze-village en 1923, il fut tellement séduit par son atmosphère si particulière, ses vieilles maisons médiévales et ses pavés chargés d’histoire, qu’il racheta un ensemble d’habitations pour en faire sa demeure, le Château d’Eza était né. Quand il s’en sépara, le lieu connut longtemps quelques vicissitudes, avant de devenir l’attachant « boutique hôtel » qu’il est aujourd’hui.
Douze chambres dont une suite médiévale, un bar et un restaurant, aux balcons terrasses, comme en équilibre au dessus du vide pour jouir d’une vue à couper le souffle, voila le domaine de Robin Oodunt, le directeur, qui a façonné une jeune équipe pleine d’attentions. Le chef, Axel Wagner,Bavarois d’origine, après avoir passé le Rhin pour débuter, commis, au Kammerzell à Strasbourg, avant d’officier chez Pierre Orsi, à Lyon, devint le chef exécutif de Georges Blanc à Vonnas, qui le missionna dans ses activités de consulting, en Suisse, Singapour, et jusqu’en Chine.
En 2007, il rejoint le Château Eza, et s’adapte assez vite à l’esprit méditerranéen, dont il en tire toutes les subtilités. Sa cuisine est fraicheur et légère, son gaspacho de pastèques et de fraises d’ici à l’aigre doux, muffin aux artichauts poivrade, sa cocottes de cocos de Paimpol, tomates du Pays, herbe Royale et lard confit, le veau élevé sous la mère façon tarte renversée, olives d’ici et tomates oubliées, ont tout pour plaire, jusqu’au dessert, un mille-feuilles craquant, au citron, carré givré à la lavande.
Le Château Eza, du haut de son nid d’aigle, avec un ciel étoilé, la mer et la côte qui brillent comme des diamants, quel décor féerique, pour un savoureux dîner d’amoureux.