L'Ecrevisse
« Paris 17e: exquise Ecrevisse »
Une belle retrouvaille traditionnelle de notre avocat gourmet, Didier Chambeau.
La salle est simple, confortable, chaleureuse, avec de jolis tableaux péruviens aux murs, production de la talentueuse épouse de Jean Diaz. Beaucoup de guides et nombre de critiques font l’impasse forte injuste de ce repère d’amateurs de crustacés et bien d’autres délices. Après ses heures de gloire à l’Epicurien dans les années 80, Jean Diaz, maître des lieux depuis plus de deux décennies, « né dans une marmite » comme il aime à le dire, a transformé cette maison en un temple de l’écrevisse (de juin à janvier) déclinée sous toutes ses formes, faisant ainsi la joie de ce crustacé, rouge de plaisir à l’idée d’être accommodé sous des formes aussi avantageuses.
Une gastronomie canaille avec des plats d’antan dont l’évocation fait rajeunir ! La carte est abondante et appétissante : le foie chaud en papillote, la farandole de trois foies gras de canard, la brouillade aux cèpes ou aux girolles selon la saison, le feuilleté au crabe, la mousse de Saint Jacques de homard et beurre de ciboulette, toutes ces entrées régalent. Les produits sont parfaits, une assiette qui tient ses promesses. Rognons de veau aux écrevisses sont comme on les aime, écrevisses déclinées à la provençale ou en fricassée à l’armagnac, juteuses et savoureuses, l’amateur prend d’évidence un plaisir avoué à savourer avec les doigts, totalement décomplexé de se voir couvrir d’une grande serviette-tablier immaculée (laquelle ne le restera pas longtemps).
Ris de veau à la Périgourdine, tournedos Rossini, Chateaubriand, tête de veau sauce gribiche, fricassée de poulet, calamars à l’encre ou délicieux bar de ligne parfaitement cuit, c’est si simple et si goûteux. Il ne faut pas avoir faim pour déguster le soufflé aux poires qui damne le pion de nombreux bons faiseurs ou la délicieuse tarte aux fraises de saison. Le service est efficace et attentif, le chef est ubiquiste, en même temps au piano et en salle, la machine avance toute seule, sans publicité et sans tapage, tandis que l’adresse se transmet de bouche de gourmand à oreille de gourmet.
Une cave riche de bons crus. Nostalgique d’une vraie cuisine bourgeoise, traditionnelle et bien faite, une maison qui rend heureux avec la promesse d’y revenir, poussez la double porte, vous êtes chez vous.
commentaires alléchants
Cela donne envie de tester
Nous apprécions beaucoup les notes de Gilles Pudlowski et ses choix nous ont rarement
trompé, félicitations pour TOUT, ( surtout l’annonce de la semaine dernière ). Mais Monsieur Diaz qui nous parait sympathique, mérite une réprimande. Nous réservons une table le 10 mars pour le vendredi soir 14 mars, on nous répond OK, sur l’email de M.Diaz. A notre arrivée, M.Diaz est très désolé pour nous annoncer que le resto est réservé pour une soirée et qu’il y avait eu une erreur commise par une ou un employé. Je ne sais pas si j’inviterais encore des personnes dans ce restaurant, j’espère que les mets notés par M.Chambeau méritent ses éloges.