Principe Cerami au San Domenico Palace
« Taormina: les saveurs du San Domenico »
C’est l’hôtel du Grand Bleu, celui où Jean Reno explique à Jean-Marc Barr venu le défier à la plongée en apnée lui explique qu’il « n’y a pas de plus belle île que notre Sicile« . Cet ancien couvent restauré avec ses superbes parties communes et son bar, sa terrasse panoramique et son cloître splendide a su conserver tout le charme d’avant. En prime la fine cuisine deux fois étoilée, signée du rubicond et très sicilien Massimo Mantarro dédiée aux saveurs d’ici dans le cadre très élitiste du restaurant Principe Cerami, avec ses beaux lustres, ses six tables bien mises, ses fauteuils confortables.
On balance entre deux menus, l’un dédié aux saveurs d’hier, l’autre à celle d’aujourd’hui. Et l’on se rallie évidemment au premier pour éviter toute mauvaises surprise. Mais le clin d’oeil à aujourd’hui est également bénéfique. Salade néo-niçoise en amuse gueule, soupe de tomate au pain toasté et bavarois de fromage de Raguse en entrée ou spaghettoni aux airs de penne candele avec ragoût de homard, légumes et crème de pommes de terre en « primo piatto » font bel effet.
Il y aussi le joli clin d’oeil, dont nous parlions, à la création mêlée de tradition avec les raviolini « rustiques » en farce de ricotta et artichaut épineux de Cerda, calamaretti, gamberi rouges de Mazara fumé et lait d’amande: simplement délicieux.
On est plus circonspect sur la riche côtelette d’agneau en croûte d’amandes farcie de cerises Amarena, avec sa petite ratatouille. Mais pourquoi pas? In fine, le « voyage en Sicile », avec cannolo, cassatine, pâte d’amande, sfincetta, réconcilie tout le monde. Et le nero d’Avola, terre de Sirene, de Zenner, passe là dessus avec aise.