Le Café des Arts
« Versailles: un bistrot angélique »
Le jeune Ange Rey, qui a du bagou, a repris en main ce bistrot signé Daniel Braconnier, ce collectionneur de tables à l’ancienne qui cumule les belles maisons en ville (le Théâtre, c’était lui, le Limousin ou la Tour ex-d’Auvergne, c’est toujours, lui). Il a fait ce cet ex-marchand de couleurs, la table franche et popu du quartier St Louis. Il lui a donné du tonus, accueille avec verve, conte avec malice les mets du moment, la formule du midi à l’ardoise avec son poisson du jour. Le cadre de rade de toujours a du caractère, avec ses plaques à l’ancienne, et la cuisine de Stéphane Leroy est bien dans le ton : bourgeoise, ménagère, avec malice.
Ainsi la terrine de queue de bœuf en gelée, l’andouillette des 5 « A » sauce moutarde, l’onglet de bœuf Angus à l’échalote, al tête de veau sauce gribiche ou encore la pluma ibérique simplement poêlée et garnie de pommes sautées persillées à l’ail et au jus de viande. On boit là dessus le saint-pourçain de la cave locale gentiment tarifé 16,50 € et on achève sur des oeufs en neige à retomber en enfance. Une demeure où prendre ses (bonnes) habitudes.