Bartolo

Aurélie Carron © GP

C’est une maison historique sinon mythique, créée en 1950 par Bartolo Memola. 63 ans après, Aurélie Carron, la petite fille du fondateur, a rénové la demeure, nettoyant le cadre et la façade, installant une terrasse chauffée, gardant la fresque d’origine et surtout le beau four en céramique brûlant au charbon de bois où se mitonne toujours sous la houlette d’un pizzaïolo savant la Margherita (tomate, basilic, mozzarella) dans les règles.

Pizza Margherita © GP

Ancienne élève de l’école hôtelière, complétant sa formation avec une école de commerce, la jolie Aurélie a insufflé du sourire dans la maison. La vérité oblige à dire que les bonnes intentions ne suffisent pas. Si les tables sont bien nappées et le primitivo des Pouilles se laisse boire, la cuisine dénote une fadeur généralisée indiquant que le cuisinier maison devrait goûter la cuisine qu’il sert.

Vitello Tonnato © GP

Le vitello tonnato tranché un peu épais avec sa sauce évanescente sans trop de goût de thon, flanqué d’une salade de roquette pas assaisonnée, les spaghetti aux vongole un peu collants (trop fins ces spaghettini – les linguine auraient mieux résisté à la cuisson) avec leur jus maigrelet et fort peu aillé ne sont franchement pas terribles.

Spaghetti aux vongole © GP

Quant à la coppa Sorrento (sorbet citron pas turbinée et duraille, plus limoncello di Sorrento) donnent envie de repartir en vacances du côté de la côte amalfitaine. On ajoute que le café (Illy) est servi non pas « ristreto » (même si on l’a précisé)  mais quasiment à ras bord… Ce qui, venant de serveurs 100% italiens, étonnent. Seuls les prix sont à la hauteur de la réputation du lieu. Mais on sent que la douce Amélie a la volonté de remettre les choses en ordre. A une prochaine fois peut être…

Coppa Sorrento © GP