Vins des Pyrénées

Ambiance © GP

C’est drôle, amusant, pasticheur, comme une vieille carte postale de Doisneau, de Brassaï ou de Willy Ronis: une cave à vins transformée en bistrot à l’ancienne sous la gouverne d’Alexandre Chapon, associé de Thierry Costes pour quelques affaires (la boulangerie Julien, Minimes), et qui aime les lieux évoquant le vieux Paris. Là, avec ses banquettes rouges échappées du palais de justice, ses bancs d’église, son comptoir en marbre, ses boiseries, miroirs, bouteilles dessinées au mur et nappes à carreaux rouges, c’est réussi.

Escargots © GP

Le lieu a du charme, le service aussi, qui sait sourire, être vif, prompt, réactif. Les prix filent doux (hors d’oeuvre autour de 9 €, plats à partir de 16 €) et le jeune (25 ans) Alexandre Jean, en cuisine, formé au Beauvillers, avec Marc Singer à la Cave Gourmande, et au côté de Thierry Burlot à l’Appart,  s’en tire, ma foi, assez bien, sur une partition prévisible. Salade « iceberg », foie gras mi-cuit, ravioles du Royans (un peu collants, un brin surcuits) et roquette, escargots de Bourgogne persillés sont sans épate. Le pain, signé les Délices de Parmentier (au 142 avenue Parmentier, on en reparlera) a le bon goût de fumé caractéristique du levain et le cote de brouilly du domaine du Baron de l’Ecluse à Odenas se boit à la régalade.

Chipirons © GP

Bref, épaule d’agneau et semoule aux épices, cabillaud vapeur, chipirons au citron, piment d’Espelette et chorizo bien relevés ou magret sauce porto jouent leur rôle avec sérieux. On achève sur la belle assiette de fromages affinés et la crème brûlée renversée pistache et framboise, en pardonne le fort bruit ambiant renforcé par un fonds musical sans tendresse: ça c’est Paris!

Crème brûlée renversée © GP