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Les Berceaux - Patrick Michelon

« Epernay: gloire à Patrick Michelon »

Article du 7 novembre 2012

Patrick Michelon © GP

La vedette gourmande d’Epernay ? Un alsacien discret nommé Patrick Michelon. Ce Mulhousien jadis formé chez Haeberlin et à l’Auberge St Barnabé de Murbach, passé aussi chez Reeb à Marlenheim, eut jadis ses deux étoiles au château de Fère-en-Tardenois. Il fut également le bon chef étoilé des Armes de Champagne à l’Epine au temps de bon Monsieur Perardel. Maître chez lui depuis seize ans déjà aux Berceaux, il a fait d’une auberge au charme suranné un lieu aux plaisirs variés, avec ses chambres modernisées.

Saint jacques et ses bardes © GP

Il y a le Sept, son bistrot bonhomme, dont on reparlera et qui mérite une place à part, jouant le bon rapport qualité/prix de sa ville, mais surtout le gastro qui mérite la halte et le détour à Epernay, à deux pas de la glorieuse Avenue de Champagne, qui est peut être l’avenue la plus riche de France, pour lui seul. Ce classique sûr, sachant innover avec grâce, mais sans chichi, mitonne, avec allant, des mets d’avant hier et de demain, ressourcés au fonds du vieux terroir champenois, sachant vers l’océan, retrouvant aussi l’esprit de son Alsace d’origine.

Velouté de homard © GP

On aime ainsi l’aileron de caille fermière avec salade de lentilles au foie gras servie en amuse-gueule, la cassolette d’escargots de Biesmes en Ardennes au champagne, les saint-jacques avec ses bardes cuisinés comme des tripes, le velouté de homard  bleu aux cèpes et sot l’y laisse de gros poulet comme le splendide mariage du cabillaud et de l’andouillette avec sa sauce à la graine de moutarde, ses pommes de terre rissolées et ses tut petits champignons de Paris.

Escargots © GP

Homme de l’Est campant avec fierté sur ses terres, Michelon sait travailler aussi bien les crustacés (jolis couteaux à la grenobloise aux câpres et citron confit), que les poissons les plus délicats (saint-pierre rôti à la broche avec sa boulangère de pommes de terre cuites au jus de palourdes safrané) sans omettre les viandes fines (grenadin de veau Limousin simplement grillé avec ses légumes au wok) et les gibiers (splendide bressole de lièvre à la royale avec ses spätzle au fromage blanc, sa poire au vin).

Cabillaud et andouillette © GP

Le plateau de fromages est d’importante, même si on l’aimerait plus champenois (on y trouve des chèvres de Loire et du Berry, des pâtes d’Auvergne et de l’Avesnois, mais pas de chaource, ni de cendré, ni de brie, ni de langres !). En revanche, la carte des vins d’ici donnent le tournis, avec le magnifique blanc de blanc Initiales de Jacques Sélosse, le joli brut 2002 de Louis Casters, sans oublier le fabuleux rouge d’Egly-Ouriet, propre à rivaliser avec un grand bourgogne.

Lièvre a la royale © GP

Et impossible de faire l’impasse sur les desserts, comme le craquant « Esprit Paris Brest » avec ses fines lamelles de pâtes enserrant glace praliné et fine vanillée ou encore les jolies poires pochées avec leur gelée au jus, son croquant aux amandes, sa sauce caramel/poire. On n’oublie pas le service efficace, prompt et explicatif, de grande maison bourgeoise et qui rappelle les temps glorieux de Fère en Tardenois.

Grenadin de veau © GP

Bref, ces Berceaux contiennent une table de grande classe, à découvrir dans son jus, sa précision, sa discrétion.

Esprit Paris Brest © GP

Les Berceaux - Patrick Michelon

13, rue des Berceaux
51200 Epernay
Tél. 03 26 55 28 84
Chambres : 95-140 €
Menus : 35 (déj., sem.), 69, 81 €
Carte : 65-80 €
Fermeture hebdo. : Lundi, mardi
Site: www.lesberceaux.com

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Publié le 7 novembre 2012 par

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