Le Georges au Grand Monarque
« Chartres: du jeune au Georges »
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Ça bouge toujours chez les Jallerat. Bertrand, le fils de la maison, a pris les commandes de ce relais de poste du XVIe, revu tout charme, doublé d’un spa, avec vigueur. On se nourrit avec légèreté à la Cour sous la grande verrière, tandis qu’on joue le grand jeu au Georges sous la houlette du jeune Nicolas Mendes qui relaye le chef « exécutif » Laurent Clément et la carte s’est mise au diapason du temps. Un menu fort malicieux rend hommage aux mets de tradition : pâté Pantin en croûte au foie gras, escargots du Perche avec mousseux de pommes de terre, ail et persil, canard sauvage avec sa poitrine rôtie en crumble, potimarron et choux de Bruxelles ou encore pêche plate façon Melba sont pile poile.
Mais l’imagination vagabonde ici avec les tomates anciennes et la burrata (un peu sèche, cependant, cette dernière), jolie lotte en chapelure de tandoori et belle poularde Culoiseau avec sa poitrine en sauce Albufera, sa caillette d’abattis, sa cuisse en risotto crémeux de frégola sarde. In fine, la pomme rôtie au caramel de cassis avec crème au citron vert avec son croustillant de caramel rafraîchi de son sorbet pomme verte. Grande cave et service d’apparat.
Certes ça bouge chez les Jallerat, mais cette bougeotte date quand même de fin 1998, quand Bertrand (après avoir dirigé le Petit Riche) a succédé à son père Georges, l’initiateur de la célèbre et très courue Paulée des vins de Loire !