Mamma Bianca

« Luxembourg: la brasserie de Renato »

Article du 14 octobre 2012

Renato Favaro © Maurice Rougemont

On connaît Renato Favaro, qui a transformé l’ex-Auberge Royale d’Esch-sur-Alzette en table italienne étoilée à son nom. Grand, costaud, beau gosse, italien pur jus, ce natif du lac de Côme, élevé dans les belles cuisines d’Alsace (Emile Jung au Crocodile de Strasbourg, les Munsch au temps des Violettes de Thierenbach), vient de s’implanter avec succès au cœur de Luxembourg-ville dans le quartier résidentiel, également riche en bureaux, du Glacis.

Au rez de chaussée d’un immeuble moderne, en lieu et place de ce qui fut Wengé, il a construit un mini empire italien à sa gloire. Côté gauche, une vaste boutique vend pâtes, huiles d’olive, vinaigres balsamiques, plats tout prêts à son enseigne. Côté droit, deux salles modernes et sombres dans les tons marrons content la gourmandise franco-italienne à sa façon.

Il y a le carpaccio de Mamma Bianca (la maison est dédiée à sa mère, décédée il y a six ans), issu de bœuf luxembourgeois, flanquées de fines feuilles de roquette et de copeaux de pecorino sicilien au safran, les saint jacques de Dieppe grillées en brochette accompagnées d’artichauts poivrades marinées à l’huile vierge aux câpres et pistache ou encore les beignets de gambas avec le carpaccio de thon rouge plus un tartare de légumes au basilic et de jeunes pousses aromatiques.

Osso bucco et risotto, tortelli © Maurice Rougemont

Mais l’Italie pur cru a son mot à dire à travers un registre de pâtes et risotti bien dominé : fettucine « al ragu », plin de pintadeau avec son beurre à la fleur de thym, penne au coulis de tomates, risotto Vialone Nano au barolo, saucisse et champignons, sans omettre le même risotto mais aux calamars et chorizo à la coriandre.

Il y a encore le bar à la plancha aux artichauts poivrades et ses olives taggiasches, la tagliata de thon en croûte de sésame,  le filet de bœuf au marsala avec sa polenta gratinée au parmesan, la joue de veau braisée au barolo et ses lentilles de Castelluccio cuisinées aux légumes du moment, sans omettre le saltimbocca à la romaine avec son croustillant de riz safrané et son jus réduit à la sauge,

Cela change au gré de la saison et du marché. Il y a les suggestions du jour pour une clientèle d’habitués qui aiment ici prendre ses aises et tomber la veste avec décontraction. Mais aussi les spécialités de la Mamma qui donne une image riante et plaisante de l’Italie heureuse : cannelloni à la viande, osso bucco à la milanaise avec son risotto aux pistils de safran, polenta aux cailles braisées, pancetta et cèpes, tortelli de ricotta à la sauge et pasta al forno à la sicilienne.

Renato en salle © Maurice Rougemont

Bref, c’est italien en douceur. Et les vins jouent les nouveaux crus séducteurs de la Botte nouvelle vague : Picconero Tolaini, morellino di Scansano Podere 414 de Maremme en Toscane, Le Difese de la Tenuta San Guido ou encore Rosso La Stoppa en Emilie Romagne : vins de fruits et de sève qui accompagnent à merveille une cuisine généreuse.

On y ajoute de bien jolis desserts : tiramisu, panna cotta, truffe glacée au lait d’amandes et semi freddo aux pistaches de Sicile. Les prix sont raisonnables et le menu du déjeuner à 28 € fait bel effet.

Mamma Bianca

21/25, allée Scheffer
2520 Luxembourg
Luxembourg
Tél. +352 26 20 61
Menus : 23 (formule), 28 (déj.) €
Carte : 65 €
Fermeture hebdo. : Dimanche
Site: www.mammabianca.lu

A propos de cet article

Publié le 14 octobre 2012 par

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !

Mamma Bianca