Chiggeri
« Luxembourg: au bonheur de Chiggeri »
Cette demeure bourgeoise, ouverte tous les jours, charme sans mal, avec son air de café-restau relax, son jardin d’hiver, son intérieur boisé, ses trois étages, amuse avec ses peintures murales à l’indienne et son parquet brut de brut. On vient pour évidemment l’ambiance, mais aussi le vin célébré sous toutes ses formes, par le patron Bruno Meril, qui est MOF sommelier. Ses grands et jolis crus viennent de France, d’Australie, d’Espagne, d’Allemagne ou d’Italie, et font merveille sur une carte étourdissante.
Reste que la cuisine qui ne récuse pas l’air du temps est pareillement charmeuse. Le chef Gilbert Welther, qui est luxembourgeois d’origine, a travaillé à l’Opium à Alzingen, a fait des stages Robuchon, est passé chez Wolfhart à Traube Tonbach en Forêt, et travaille là à deux vitesses : gastronomique à l’étage, brasserie au rez de chaussée.
On se régale là , fort sérieusement, de salade de miel au thym, hamburger classique, de travers de porc ou de colin pané sauce tartare, carpaccio, gratins et fondues ou encore spaghetti et scampi, sans omettre aux mets raffinés au gré du marché.
Cannelloni croustillant de crabe et brunoise de mangue avec chili et menthe, dos de cabillaud à la polenta crémeuse, risotto au jus de truffes couronne d’agneau panée aux herbes et suprême de canard aux cerises avec son espuma de pommes de terre ne manquent pas de séduction.
In fine, le gratin d’abricots au miel et au thym, le soufflé glacé à la framboise et le millfeuille d’arlettes aux trois chocolats sont à retomber en enfance.