La Verniaz et ses Chalets
« Evian: le charme de la Verniaz »
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On aime bien cette maison douce, comme un country club un brin chalet british perché au dessus du lac. Les Verdier sont désormais relayé par leur fils, ex assistant réalisateur de cinéma venu renforcer l’équipe familiale. On joue là le luxe cosy, les plats de la broche, la vins de qualité à prix de raison (le chignin bergeron cuvée prestige cépage Bergeron de Philippe et Sylvain Ravier à 26 € le 2007 au nez surprenant ou l’apremont des mêmes, vif et frais, à 20 €, l’admirable gevrey-chambertin – fruit, fraîcheur, longueur, tout ce qu’on aime – de Sylvie Esmonin à 55 € le 2009), l’accueil amical et le service complice.
Côté cuisine, les chefs, les modes vont et reviennent. Ces temps-ci, un jeune ancien de la Terrasse à Meillerie et de l’Orangerie à Thonon, s’efforce de faire compliqué là où il peut faire simple: son « bonbon » de homard en amuse-gueule, sa tartelette de sardine et d’artichaut à la truffe d’été, ses filets de perche proposés dans des ronds de pâte à brick avec un rien de purée et son suprême de volaille fermière farci aux asperges et champignons avec sauce crémeuse (et tenue) au vin jaune, girolles (pas assaisonnées) et asperges vertes craquantes jouent un peu trop la difficulté inutile.
On préférera là le classique d’un oeuf poché à la crème d’asperges, d’une quenelle de brochet aux écrevisses, sans omettre les belles pièces (carré d’agneau, volaille Miéral, filet de boeuf Simmenthal) proposées entières à la broche pour deux et plus. In fine, la tartelette maison aux cerises ou le soufflé glacé au Grand Marnier mettent tout le monde d’accord.