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La Voile Blanche au Centre Pompidou-Metz

« Metz: sacrée Voile Blanche ! »

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Article du 15 juin 2012

Centre Pompidou © GP

Ce matin dans le TGV, Stéphane Martin, le président du musée du Quai Branly, pouvait se réjouir à l’avance : il allait découvrir le Centre Pompidou en compagnie de son ami Laurent Le Bon, le directeur du dit-centre à Metz et sacrifier au doux plaisir de table à la Voile Blanche qui veille, au premier étage, sur les destinées gourmandes du musée messin. Ensemble, ils allaient découvrir la grosse côte de veau cuite à l’os avec son jus léger réduit et parfumé au whisky avec son envolée aux légumes de saison, avant la tarte à la rhubarbe meringuée. Une fête gourmande avant la fête de l’art dédiée aux oeuvres de l’an 1917 de Picasso à Otto Dix, de Matisse à Modigliani, d’Apollinaire à Chirico.

Service des desserts © GP

Depuis l’ouverture du musée en 2010, Jean-Marie Visilit, l’homme de Condé-Northen, veille sur la demeure avec sa gouaille, sa force tranquille, sa bonne volonté gourmande et ses idées de haute tenue, sans omettre de recueillit les critiques des uns et les jalousies des autres. On vient chez lui se faire plaisir avec le fameux « Stein Pidou », hamburger d’élite, hommage à Steinhoff, « king » du sandwich messin, ses oignons frits, ses épices, sa tomate, sa sauce secrète, son maïs grillé, ses frites – qu’il sert aussi en version luxe avec sa tranche de filet de bœuf charolais, son escalope de foie chaud de canard, ses « chips » de truffes, sa béarnaise façon Choron (donc tomatée), son jus périgueux. Royal !

La salle © GP

Il y a encore ces menus généreux, ces tablées conviviales, dans la salle contemporaine façon brasserie de luxe ou la terrasse avec vue sur l’esplanade, cette ambiance relax et rieuse. Ce qu’on trouve là ? Ce menu « Rabelais », qui, pour 28 €, fait le tour de la question, offrant la terrine du chef à l’ancienne (marjolaine, sarriette,  foies de volailles), aux lentilles vertes et noisettes éclatées, gelée au riesling de Moselle, andouillette de chez Heitzmann place du Quarteau avec ses pommes purées aux herbes potagères, sa crème renversée aux œufs frais et son sucre cassonade en caramel chantilly.

Les Trois soeurs de Matisse © GP

Il y a aussi les idées rustiques et changeantes, comme l’assiette de cochon de lait en gelée, la tête de veau avec ses légumes en pot au feu sauce gribiche, le suprême de poularde au vin jaune et morilles aux asperges, la coupe mirabelle et son eau de vie, comme la tarte au fromage blanc au coulis de fruits rouges qui figurent au joli menu d’inspiration lorraine dit « envie du chef » à 38 €. Une fête gourmande !

Qu’accompagnent des vins de choix : château de Vaux Les Gryphées de Molozay à 21 €, pinot noir de Dietrich-Girardot à Vic-sur-Seille à 27 €, sans omettre ces jolis flacons de Loire, du Bordelais, de Bourgogne et d’ailleurs qui font un choix de ce que propose aussi le gourmand Jean-Marie Visilit en sa belle auberge de Condé-Northen.

Le service file doux. Le rigoureux Jean-Marie Stein et l ‘exquise Marie Lopez veillent sur la salle avec habileté, proposent le chariot de pâtisseries variées que l’on peut venir aussi goûter, en salon de thé, au rez-de-chaussée, au Café 333 entre les repas, de 15h à 18h. Bref, voilà une maison qui fait plaisir non-stop, à toute heure, à tous les prix.

La Voile Blanche au Centre Pompidou-Metz

1, Parvis des Droits de l’Homme
57000 Metz
Tél. 03 87 20 66 66
Menus : 28, 38, 49 €
Carte : 45-60 €
Site: www.centrepompidou-metz.fr
Au centre Pompidou-Metz (2e ét.)

A propos de cet article

Publié le 15 juin 2012 par

La Voile Blanche au Centre Pompidou-Metz” : 2 avis

  • Yannick

    Un des restaurants les plus médiocres que j’ai expérimenté!
    Une cuisine mal réchauffée servie avec mépris et sans connaissance de la carte, des menus, des produits et bien sûr, des vins! Ambiance froide et triste, un lieu que l’on a envie de fuir au plus vite, d’ailleurs, nous étions quasiment les seuls clients.
    Le musée Pompidou (bien loin du renom de son frère parisien!) est tellement décevant (presque vide, de dimensions très modestes, sans œuvres majeures) que la déception artistique égale pratiquement la déception culinaire.
    Quelle journée ratée. Le positif? La gare de Metz est sympa et les paysages sur le Paris-Metz sont bucoliques et agréables, je me contenterai de ces maigres images…

  • Nicolas A. A. Brun

    Bonjour M. Pudlowski,

    Votre article ne peut se vanter de sa hauteur critique. On sent sans peine entre les lignes vos affinités avec M. Visilit.

    Déjà jeune adolescent, alors que mon palais ne pouvait se prévaloir d’être au climax de ses compétences, je fis la désagréable expérience gustative de sa table, de son absence d’inventivité, de sa technicité médiocre ou de sa flemmardise triomphante, ou tout l’un ou tout l’autre, je ne sais duquel il s’était agi !
    Ce dont il fut toutefois question, c’est de sauces dont les fonds n’étaient pas « maison » mais en poudre, et avec une base similaire pour de nombreux plats. Navrant si ce n’est risible.

    Alors tout compte fait du faible niveau culinaire atteint par ce Monsieur au fil des ans, mais de son irrépressible prétention, « les critiques des uns et les jalousies des autres » s’avèrent plutôt être de l’aigreur on ne peut plus compréhensible quant nombres d’entre les chefs locaux s’échinent dans leurs cuisines tout au long de l’année, respectant leur travail, leur client, leurs produits surtout, alors que M. Visilit ne doit sa réussite qu’à ses tours de manche en soirée mondaine, au réseau qu’il a su (intelligemment) mettre en place (au point de faire la publicité de sa banque).

    Est-ce cela faire de la cuisine ? Je connais le même genre d’oiseaux dans le milieu artistique, ils sont légion, passent plus de temps à prospecter qu’à faire ce que l’on attend d’eux.

    Vous me voyez contrit par cette sortie, mais il me fallait faire juste équilibre avec votre publication ; j’aime l’équilibre et, ce faisant, évite de faire frire dans un chaudron de cuivre certaines apiacées, et autres légumes, dans de l’huile fumante devant les caméras d’émissions à forte audience.

    Bien à vous,

    Nicolas A. A. Brun

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