Le Baudelaire à l'hôtel Burgundy
« Un Baudelaire BCBG (Paris 1er) »
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C’est la table discrète et très tôt étoilée l’an passé du restaurant de l’hôtel Burgundy. Nous sommes là rue Duphot à deux pas de la Madeleine et de Concorde. Les bruits du proche faubourg St Honoré ne pénètrent là cependant qu’en catamini. La salle à manger, avec son patio, sa verrière, sa moquette marron, ses fauteuils cosys jouent le rôle de cocon gourmand.
Le nouveau chef, Pierre Rigothier, élève de l’école hôtelière de Talence près de Bordeaux, qui a travaillé à Londres et Newcastle, a été formé chez Maximin à Vence, Briffard au Vernet, passant aussi chez Hélène Darroze. D’où cette cuisine moderne et mesurée, avec ça et là des accents sud ouest de bon ton. Huîtres de Gillardeau et gelée de pomme verte au raifort, carpaccio de saint jacques avec compotée d’airelles au fenouil vert, caviar et cresson ou velouté de céleri aux ravioles de foie gras font des entrées de bon ton.
Il y a aussi la sole en tronçon pochée aux zestes de citron, salsifis, beurre maître d’hôte, les chipirons de St Jean de Luz avec haricots noirs du Mexique, coulis de poivrons rouges et tomate confite ou le maigre du jour avec son risetto (un brin trop cuit) relevé de piment d’Espelette.
Jolis desserts, avec le saint honoré qui offre l’occasion au service un brin nonchalant de réaliser un bel exercice au guéridon ou les blancs en neige vaporeux avec cassis en marmelade acidulée et parfait glacé aux marrons. Cave intéressante, avec des seconds crus bordelais à prix tendres (esprit de Chevalier 2006 à 45 €) et menu du jour à 54 € fort bien pondu.
C’est bien d’avoir une carte des cocktails . Hélas le barman n’est pas toujours là pour faire les cocktails que ses collégues ne savent pas faire comme le « Green snake ».