Le Moulin de la Galette
« Le Moulin de la Galette (Paris 18e): la bonne affaire d’Antoine »
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L’équipe du Moulin de la Galette © GP
Vous connaissez Antoine Heerah, le maestro franco-mauricien du Chamarré qui devient ces temps-ci le petit Napoléon des hauts de Montmartre. On vous a parlé récemment de son petit dernier, le Clocher de Montmartre. Mais sa première bonne affaire dans le quartier mérite toujours la visite. Nous sommes au Moulin de Galette, sous l’antique Radet, non loin du Bute-fin, ces deux moulins à vent où l’on produisait jadis la farine du village – et d’où l’enseigne d’aujourd’hui tire son sens. On fabriquait là un pain de seigle en forme de galette qui fit la gloire des meuniers Debray, propriétaires du lieu.
Tourte de perdreau au jus © GP
Ce fut aussi Da Graziano et le rendez-vous préféré, italien, gourmand, très années 1970/80 de Dalida et de ses amis dont Pascal Sevran, qui habitait, non loin, rue Gabrielle. En face, se trouve désormais la table gourmande nouvellement en vogue de la butte (le Coque Rico). Mais je m’égare… Il y a là un cadre contemporain en noir et rouge, un service gentil tout plein, plus souriant, évidemment, que vraiment pro, mais aussi des produits de qualité (les mêmes qu’au Chamarré!) et une cuisine qui tient la route sous la houlette de Roger Heerah, le jeune frère d’Antoine, et surtout un menu épatant au déjeuner qui en fait une rude bonne affaire.
Onglet à l’échalote © GP
Ce midi, c’était velouté de topinambours et gambas bio poêlées ou jolie tourte de perdreau avec son jus de cuisson plus sa salade de mâche, dos de cabillaud à la citronnelle et coco, plus riz rouge et légumes, où l’on retrouve les origines mauriciennes du chef et de son frère/patron, ou l’onglet de boeuf joliment échaloté avec mousseline de topinambours et potimarron. On ajoute de jolis desserts pâtissiers, comme la belle Tatin classiquement caramélisée servie avec une boule de glace vanille ou une tarte citron meringuée avec son sorbet fruits rouges.
Tarte Tatin © GP
Pour 27 €, qui dit mieux? Un peut jouer l’entrée et plat ou le plat direct et le dessert à 19 € et se payer une petite folie comme l’exquis château Coustolle canon-fronsac à 25 € la demie en 2005, finement boisé et vanillé, mais fruité à l’envie avec ce nez framboisé et ces notes confiturées très merlot. Voilà, en tout cas, une maison qui accueille tous les jours, propose le service non stop et possède un goût de revenez y.
