La Brasserie des 2 rois à l’hôtel de Bourgtheroulde
« Rouen: la brasserie chic des 2 rois »
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Cédric Launay et Pascal Clerc © Maurice Rougemont
L’enseigne fait référence aux rois de France et d’Angleterre qui s’étaient rencontrés au Camp du drap d’or. Le lieu ? Une ancienne boucherie devenue banque aujourd’hui accolée à l’hôtel de Bourghteroulde, chef d’oeuver de l’architecture Renaissance revu de façon drastique en hôtel cinq étoiles aux normes modernes. Chic, sobre, bon, cet endroit dans le vent et neuf joue aisément la bonne affaire. L’équipe de salle est le sérieux même, mais sait sourire. Aux fourneaux, Pascal Clerc, qui est le chef exécutif de la demeure, et règne au voisin l’Aumale, relayé par Cédric Launay, qui a travaillé la Marine à Tancarville, à l’Auberge des Ruines à Jumièges et chez Gille Goujon à Fontjoncouse, officient avec précision, signant une carte alléchante.
Rémoulade, crème de champignons au lard, cocotte de moules © Maurice Rougemont
On se régale ainsi de crémeux de champignons au lard, de rémoulade de rattes et bulots, de dos de cabillaud en aïoli ou de cocotte de moules de Normandie en marinière servie avec ses pommes frites, sans omettre une impeccable blanquette de veau à l’ancienne au riz pilaff ou d’une pièce de cochon noir à la plancha qui constituent autant divines bonnes surprises. Les desserts (gros baba au Calvados, gaufre tiède à la mousseline de Nutella, poire pochée au vin de cannelle, tarte fine aux pommes et glace spéculos) sont tous à fondre. Et la carte des vins n’est pas avare de jolies trouvailles. En outre, la maison sert tard, accueille tous les jours et s’ouvre directement sur la très centrale place de la Pucelle, contigue de celle du Vieux Marché. Voilà une demeure qui rend service.
(Suite à un bug, le brouillon de mon appréciation s’est mystérieusement imprimé tout seul sur votre blog…)
A lire les commentaires de vos lecteurs sur Les Deux Rois, je n’arrive pas à le croire. Il est vrai que je n’ai pas testé la brasserie classique, seulement le brunch du dimanche. C’est le meilleur de ma vie. Incroyable, ce brunch ! Presque aussi varié qu’un buffet de Club Med 5 tridents mais la qualité en plus de la quantité car s’il est à 45 euros, boissons chaudes incluses, tous les stands nappés de blanc, étincelants d’argent et de cuivre sont, en self-service, à volonté… Ecoutez voir !
Le buffet des mises en bouche : piques de saumon fumé maison au sésame ou au piment d’Espelette. Bouchées de foie gras mi-cuit à la gelée de betterave, mini-brochette de tomate-cerise et boulette de mozzarelle et sa mini foccacia à l’huile d’olive, petit bol de crème panais froide, quinoa aux algues, etc, etc…
Les fruits de mer : des Creuses N°3 tout juste des eaux de la Manche sortant tde la Manche ouvertes devant le client, des crevettes grises toutes fraiches, des bouquets, des praires, des bulots, des bigorneaux… Et surtout des langoustines de belle taille et, n’ayant pas été déshydratées par un passage en frigo puisque cuites du matin, avec une chair si juteuse qu’il fallait prendre garde en brisant les carapaces de ne pas asperger les voisins. Un léger reproche, l’eau de cuisson aurait pu être plus relevée en poivre et sel. Petits pains dorés maison, à l’ancienne ou au sésame, beurre d’Echiré, mayonnaise, vinaigre d’échalotes, citron…
Les charcuteries : trônant sur piédestal au dessus des rondelles de chorizo, saucisson et autres cochonnailles, un Bellota-Bellota en rouge et blanc, le gras fondant au goût de noisette, découpé en fines lamelles par le serveur toutes les cinq minutes.
J’ai passé le stand des oeufs brouillés dans s vasque à couvercle argenté pour attaquer le plat principal cuisiné devant vous par deux chefs de partie : pièce de boeuf Rossini avec garniture au choix : petits légumes poêlés croquants, marrons crémés, purée maison ou steack de thon. Pour sauces, Béarnaise ou glace de viande à l’orange. Pour ma part, j’ai pris un thon bleu coiffé d’une tranche de foie gras poêlé avec la glace de viande. Plus les petits légumes. Parfait. J’en ai redemandé avec de la Béarnaise cette fois-là !
A ce stade, si on veut attaquer les desserts en forme, on peut – si on n’est pas normand – sauter les fromages de Normandie affinés à point pour finir au stand des pains perdus poêlés à tous les parfums devant vous ainsi qu’à la table des gâteaux de toute sorte du chef pâtissier. Moi, la verrine de gelée de pêche et de vigne et sa crème de mascarpone m’a suffi.
A noter que la brasserie appartient à l’Hôtel de Bourgtheroulde (il n’y a que les Rouennais de souche pour parvenir à prononcer son nom mais il suffit au touriste de marmonner boulgour pour s’en voir indiquer le chemin) qui fut autrefois hôtel particulier, une façade gothique remontant à François 1er mais qui n’est presque plus que de style et non d’époque parce qu’incendies et bombardements alliés ne l’ont pas ménagé. Mais, ses cinq étoiles sont authentiques. Et méritées.
A lire les commentaires de vos lecteurs, je n’arrive pas à le croire. Il est vrai que je n’ai pas testé la brasserie classique mais goûté au brunch du dimanche. C’est le meilleur de ma vie. Incroyable, ce brunch ! Presque aussi varié qu’un buffet de Club Med 5 tridents mais la qualité en plus de la quantité car tous les stands nappés de blanc, étincelants d’argent et de cuivre sont, en self-service, à volonté… D’accord, il est à 45 euros, boissons chaudes incluses.
Les mises en bouche en petites coupelles ou cuillères de porcelaine blanche : piques de saumon fumé maison au sésame ou au piment d’Espelette. Bouché de foie gras mi-cuit à la gelée de betterave, mini-brochette de tomate-cerise et boulette de mozzarelle et sa mini foccacia à l’huile d’olive,
Hôtel de Bourgtheroulde (il n’y a que les Rouennais de souche pour parvenir à prononcer son nom mais il suffit au touriste de marmonner boulgour pour se voir indiquer le chemin), un hôtel particulier gothique remontant à François 1er mais qui n’est presque plus que de style et non d’époque parce que incendies et bombardements des alliés