Le Relais Plaza au Plaza Athénée
« Simple et chic au Relais Plaza (Paris 8e) »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Une salade romaine, avec crevettes et anchois sauce cocktail? Au Relais Plaza. Une tête de veau? Au Relais Plaza. La meilleure escalope viennoise de Paris, servie « à l’impériale », avec son citron pressé, ses condiments, oeuf haché, façon Holstein? Toujours au Relais Plaza. Le lieu ouvre tous les jours, sourit à tous, aux grands de ce monde, comme au quidam de hasard qui prend place sur les banquettes de cuir beige face aux boiseries. Le magnifique décor de paquebot années 1930, repris du Normandy, restauré à la feuille d’or (auquel le Michelin n’accorde que deux couverts, rouges tout de même, mais rouges de honte!) rutile.
Le dimanche midi, l’ambiance est familiale, simple, mais chic. Edouard Balladur se trouve, discrètement, à l’entrée. Guillaume Durand, venu en voisin, est, lui, dans la salle du fond, au-dessus de celle principale, près des vitraux, et avec les siens. On peut hésiter là entre la salade de saint-jacques grillées à la braise avec ses poireaux à la moutarde, ses condiments, celle de King crabe ou le foie gras des Landes mi-cuit (un peu salé, toutefois) avec ses figues de Solliès pochées dans une sangria. Sans omettre les langoustines du Guilvinec cuites vapeur, puis refroidies, servies avec du caviar d’aubergine et une vinaigrette coraillée.
La carte est signée Alain Ducasse, exécutée, sous sa gouverne, par Philippe Marc et son équipe fournie. Le menu du jour à 48 € (saumon gravlax et pommes chaudes, magnifique tête de veau gribiche aux navets ou encore fin velouté de homard à l’infusion de cèpes et escholier mijoté aux pois cassés et chistora) est une affaire, et le très ducassien « cockpot » de légumes, avec pommes rattes aux cèpes, peut faire un repas à soi seul pour 32 €. C’est généreux à souhait. Mais il faut garder un peu de place pour les pâtisseries et autres douceurs signées de l’artiste Christophe Michalak.
Les religieuses au caramel salé sont un monument. La soupe de fruits rouges n’est pas mal. Le service orchestré par Didier Thomas, qui conseille aussi les vins avec dextérité (du petit pays d’Oc Sarus au rare Historical XIX Century Wine de Château Palmer, mêlant syrah au cabernet sauvignon et cabernet franc, en 2007), a de la classe et de la jugeote.
Et l’inénarrable Serge, qui raconte la carte avec des trésors d’humour et une diction de comédien du Français, met de la vie dans la maison. Vraiment, une demeure unique!
Le service y est effectivement un sans faute !