Les Deux Magots
« Paris 6e : une dînette aux Deux Magots »
Merveilleux « Deux Magots »‘ qui résiste au temps ! Celui où Simone Beauvoir et les Mandarins y prenaient leurs quartiers dans les années 1950. Le lieu n’a guère changé, mais s’est doté d’une terrasse, s’agrandissant d’une pergola en jardin face à l’église Saint-Germain-des-Près, peaufinant ses murs à l’immuable patine jaune et ses magnifiques banquettes de moleskine rouge.
Les Mathivat sont toujours fidèlement aux commandes du lieu, qui abrite un prix littéraire, désormais décerné fin septembre. On ajoutera que les deux fameux magots chinois sculptés, qui donnent leur nom à l’enseigne (Fargue, le « Piéton de Paris », le nommait « les deux mégots »), qui trônent fidèlement au-dessus de la grande salle, semblent avoir déteint sur la clientèle touristique très largement asiatique.
On a le choix, en tout cas, entre l’intérieur et l’extérieur, pour une dînette d’été. L’air conditionné préserve de la canicule, le grand air du boulevard et son va-et-vient permanent aussi. Le service a, en tout cas, gardé son sourire, son professionnalisme, ses rondins à l’ancienne, et si, côté cuisine, on sait faire modeste avec des produits bien achetés, on taquine l’air du temps avec tomates/mozza et asperges mimosa, certes, un tantinet hors saison, ou encore croque monsieur qui connaît un succès fou ici et là.
Il y a aussi un bel aïoli de cabillaud avec oeuf et légumes du pot qui donne le sentiment d’être en vacances sur la côte varoise. Là-dessus, le château Calissanne en côteaux d’Aix-en-Provence passe comme un élixir de jouvence. Egalement, notons un honnête tartare de charolais avec ses frites et, en desserts, le plateau de pâtisseries du voisin MOF Arnaud Lahrer.
On aime particulièrement l’exquis Paris-Brest. Mais la coupe Deux Magots avec sa glace vanille, son sorbet cassis de la maison Berthillon, plus son sirop de cassis, le tout flanqué de ses gavottes bretonnes, a du répondant !
regarder plateau de dessert, j’ai envies de dévorer, ça l’air trop bon
Toujours super