Royal Bar

Stanislas et Achille Dumant © GP

Le nom du lieu (« le Royal Bar ») paraît sortir d’un roman de Patrick Modiano. Le cadre aussi. Les auteurs de ce remake de charme : Achille et Stanislas Dumant, fils, respectivement, de Jérôme et Stéphane, les deux fameux frères qui trustent une partie de l’offre bistrotière de charme et de qualité dans la capitale. Achille,  on l’a déjà connu à la Kontxa, la table basque de la famille. Stanislas, son cousin, on le découvre. Et tous deux qui ont 27 ans à l’heure de l’ouverture (ils auront 28 ans en janvier prochain) et du dynamisme à revendre, prouvent par A+B qu’ils sont capables de faire comme leurs aînés: reprendre un vieil endroit des années 1950, lui redonner une âme, peaufiner son côté kitsch et nostalgique, à coups de vieilles plaques de pub retrouvées, de miroirs vantant les vignobles de France.

Oeufs mayo © GP

Il y a le cadre chaleureux, le comptoir en cuivre, les chaises et tables en bois, la carte comme autrefois, remettant à la mode les classiques d’autrefois : si vous avez déjà fréquenté les Marches, Aux Bons Crus, Aux Crus de Bourgogne, le Chardonnay, le Paris Seize, l’Auberge Bressane, vous connaissez la musique, celle de « la bonne cuisine parisienne », des vins de soif choisis avec « nez », des banquettes en skaï, des inscriptions redondantes.

Salade d’endives, noix, roquefort © GP

Plus, bien sûr, ces mets qu’on aime, d’hier, d’avant d’hier, d’après demain, indémodables. Et qui ont nom oeufs mayonnaise, soupe à l’oignon, escargots de Bourgogne, salade d’endives, noix et roquefort, plus divers croquemonsieur, dont le croque royal truffé, des omelettes à foison, dont celle au fromage et jambon prince de Paris qui se croquent comme des friandises.

Cabillaud poêlé sauce vierge © GP

L’ardoise change, le bon frichti s’enrichit, même si la simplicité règne là en maîtresse exigeante : l’oeuf Bénédicte (écrit à la française sur l’ardoise du jour), cabillaud à la crème ou sauce vierge et haricots verts frais, tartare de bœuf, avec ses frites maison, sa salade verte, onglet à l’échalote, poulet rôti pommes purée.

Tartare frites © GP

Plus ces douceurs indémodables qui ont nom (fondante) tarte Tatin et crème crue de Normandie, baba au rhum, crème caramel. On boit là-dessus l’irancy « Fontaine Goby » ou le côte de brouilly du château Thierry. Vivent les Dumant, vive la nostalgie !

Tarte Tatin © GP

221 rue d

Royal Bar

e Grenelle

Paris 7e

Tél. : 01 47 53 92 90

Fermeture hebdo : dim. soir, lundi.

Carte: 30-40 €.

Métro : Ecole Militaire.