Le Coq & Fils
« Paris 18e : les belles volailles de Le Coq & fils »
Cela s’appelait Le Coq Rico. C’est désormais le Coq & Fils, pas d’autre changement que le nom dans cette belle ambassade de la volaille sous toutes ses formes à Montmartre, face au moulin de la galette. Antoine Westermann, qui eut jadis trois étoiles au Buerehiesel à Strasbourg, est toujours le patron et l’inspirateur du lieu. Le chef à demeure, le colombien Jaime Corzo Lemos, ancien de chez Yannick Alleno, veille sur les belles « poulettes » maison.
Une dizaine de sortes de volailles bien sourcées sont ici proposées : de Bresse, du Forez (dont le cou nu est proposé en quart à 25€), du Gers, de Bigorre (la noire d’Astarac), de Bretagne (la Coucou de Rennes), du Gers (le pigeon) ou d’ailleurs. Des races en péril, comme la gauloise, la pintade nubienne sont ici mises en valeur. On les met en avant en les proposant pour 2 ou 4 et à emporter.
On s’est fait plaisir avec la cou-nu des vignes de Bourgueil, pochée puis passée à la rôtissoire. Avant cela, le shot de bouillon de volaille, les foies de volaille rôtis sur tartines croustillantes, avec radis et raifort, le céleri rémoulade avec amande grillées, effilées et raisins de Corinthe, l’oeuf mayo à la Westermann, mayonnaise aux œufs biologiques, condiment jus de volaille font bel effet.
En accompagnement, la poêlée de champignons, la salade composée aux tranchettes de pommes Gala et raisins de Corinthe et la purée de pomme de terre à la ciboulette et jus de volaille sont dans le ton. On boit là dessus le très fruité côtes de nuits vieilles vignes de chez A. Chopin. Et, en dessert, quenelle de sorbet au chocolat et graines de sésame, île flottante et crème anglaise aux gousses de vanille Bourbon ou encore shot de chantilly à la pistache.
Petit reproche : la quenelle de glace (théoriquement à vanille de Madagascar) et au pavot caramélisé sans vrai goût de vanille. Un bon point : l’ouverture chaque jour, y compris le dimanche. Et aussi le plat du jour de semaine, sagement tarifé 18€. On reviendra le jeudi pour la bouchée à la reine « façon Westermann », avec godiveaux, champignons et volaille…
Magnifique !