Raymond Haddad et Noura Jeljli © GP

On vous en parle mi-août. Mais il faudra attendre une quinzaine de jours pour retrouver les plaisirs de la Boule Rouge. Raymond Haddad, toujours fidèle à la maison, ouverte par lui en 1976, ferme tout le mois d’août et se resource à Djerba. Depuis un demi-siècle, il accueille en ami les « peoples » – tel Enrico Macias, habitué de longue date, Bertrand Delanoé, natif de Bizerte et tant d’autres, qui figurent en portraits au mur- , comme les inconnus qui s’offrent ici un bain de nostalgie heureuse.

Kémia et boukha © GP

Les tables bien nappées, la kemia en liminaire, avec olives, pistaches, salade de carottes, fenouil, mechouia vous mettent tout de suite dans l’ambiance. On l’accompagne de boukha Bokobsa ou d’anisette Phoenix et on y retrouve vite ici l’ambiance de la Goulette. Le samedi midi, dans cette maison estampillée « casher », mais sans le tampon « Beth Din », la cuisine se propose en réchauffé avec délicatesse, avec le poisson malin (du thon ce jour là, le dernier service du déjeuner d’avant les vacances) ou le couscous à l’agneau.

Couscous agneau © GP

On se délecte de choses savoureuses, relevées juste ce qu’il faut, mitonnées par la fidèle Noura Jeljli, présente là depuis vingt ans. On y ajoute le couscous loubia (avec ses gros haricots blancs dans leur sauce tomatée), la bkaïla (aux épinards) ou les fines boulettes à l’anis et le splendide rosé israélien de Binyamina, issu de grenache et servi frais.

Boulettes à l’anis © GP

Puis, en issue, les fruits de saison, pastèque, fraises et melon d’eau, mais aussi l’exquis gâteau de semoule au miel, qu’on fait suivre d’un thé à la menthe aux pignons. Et l’on prend déjà rendez-vous en septembre pour le « complet poisson », la ventrèche de thon, le rouget en friture et la fameuse sole de 600 grammes. A très vite à la Boule Rouge…

Fruits frais et gâteau au miel © GP

La Boule Rouge