Hubert Metz - Cave de la Dîme

Michèle et Hubert Metz dans leur cave © GP

Le village, vous le connaissez pour sa belle adresse gourmande (le Pressoir de Bacchus des Grucker, notez la : on en reparlera), mais aussi le sérieux de ses vignerons discrets, alertes, qui s’entraident quand il faut. L’an passé, en période de vendanges, Hubert Metz était à l’hôpital. Ses collègues se sont relayés à plusieurs pour l’aider à rentrer sa récolte. Ce perfectionniste, qui règne sur 10ha et dont la famille est enracinée ici depuis 1728, est un adepte des tris soignés, des vinifications en finesse, des petits rendements, des vins secs quand il faut, des sucs résiduels à mini. Il soigne – que dis-je -, il bichonne son grand cru local, le granitique Winzenberg, dont il tire de jolis accents aigus, notamment en riesling et gewurztraminer, autant que ses vieilles vignes qu’il garde longtemps en cave.

Michèle et Hubert à l'oeuvre © GP

Actuellement, il ne propose que le riesling Vieilles Vignes 2004 (9,50€, le flacon, ce qui n’est pas cher payé pour tant d’élégance). « On n’est pas pressé de vendre« , dit Michèle son épouse, qui fait remarquer que les réserves maison ne s’épuisent guère, même si les clients, supporters et amis sont assidus. On aime autant le très beau riesling “ Réserve de la Dîme” 2009 que le pinot noir vieilles vignes du même millésime qui témoigne d’un fruité rare. Bref, et on l’a saisi, tout ce que propose les Metz est digne d’intérêt. Demandez leur des nouvelles de leur crémant rosé, que leur somptueux gewurz VT cuvée Saint-Hubert et du joli muscat fin et frais « Concerto pour Valentin » 2007: du fruit, de la fraîcheur et l’esprit de vérité, voilà ce qu’on trouve chez eux avec rigueur, franchise et netteté.