Paris 1er : Macéo en habits de fête chez soi

Article du 20 février 2021

Le repas © GP

On vous a déjà parlé des Williamson père et fils, et de leur petit empire gourmand, face à la Bibliothèque Nationale. Adrian (aussi grand que son père Mark, sinon plus !) gèrent le Willi’s Wine Bar comme le Maceo (ex Mercure galant) avec tact, discrétion et élégance, soignant aussi bien leur frichti que leur cave qui fait la gloire de la maison.  Pour la Saint-Valentin – c’était la semaine passée – l’équipe de cuisine du Maceo, gouvernée par le jeune Alexandre Silva, 25 ans, ancien de chez Guy Savoy, avait imaginé un menu superbe.

Amuse-bouche © GP

On vous en parle, car, comme dit l’adage, « qui peut le plus peut le moins« . Et on se dit que si le 14 février c’était la grande fête gourmande, ça l’est toujours dans la « vente à emporter » ou la « livraison », en version « ordinaire », si l’on peut dire, avec Tiptoque. L’autre jour, en tout cas, tout ce qui se proposait à manger froid ou à réchauffer simplement dans un four à 180°, à chaleur tournante, était bien digne de l’étoile.

Tourteau en maki de chou pak choï © GP

Ainsi, les fringants amuse bouche avec les « précieuses croustillantes et enflammées » qui ne sont ni plus ni moins que des accras végétariens, la divine sucette de foie gras des Landes en pomme d’amour, la très fraîche huître en gelée d’eau de mer, citron, pomme et céleri, variante d’un amuse-gueule fétiche et signature de Guy Savoy, offraient un splendide avant-goût des délicatesses maison. Ensuite, le tourteau breton en maki de chou pack choï, avec son « avocat décoiffant« , un guacamole bien épicé et relevé au citron à cinq doigts dit « main de Bouddha » se révélait superbe de fraîcheur de vivacité.

Canon d’agneau de l’Aveyron, racines au thym © GP

On y ajoute ce morceau de bravoure que constitue le canon d’agneau de l’Aveyron sous sa « couette » d’herbes, son jus dit intense (et qui l’est vraiment), ses légumes racines (dont d’exquis salsifis) rôtis au citron. On n’oublie pas le joli dessert exotique, dit « le fruit défendu », mixant litchi, rose et citron sous forme de tartelette mousseuse et craquante. Et l’on n’omet pas, in fine, de splendides macarons au chocolat avec leur fine ganache noire et leur poudre de cacaco, dignes de ceux de Pierre Hermé.

Fruit défendu – litchi, rose, citron © GP

On fait une place à part au choix de vins pertinent, qui est, on le sait, la partie forte de la famille Williamson (et on se souvient que Mark fit, dans les années 1970-80, partie de la bande « so british« , menée par le savant Steven Spurrier, anglais féru de grands crus hexagonaux, notamment bourguignons et rhodaniens, qui racheta les Caves de la Madeleine, puis créa et dirigea d’Académie du Vin, de la Cité Berryer, première école de vins indépendante en France).

Les vins © GP

Ainsi, avec ce menu d’amoureux, l’exquise fraîcheur noisetée et beurrée d’un blanc rully clos Saint Jacques monopole 2018 signé Jérôme Noël-Bouton au domaine de la Folie faisait merveille en liminaire avant la puissance et la belle charpente d’un châteauneuf-du-pape rouge de la Bastide Saint-Dominique, avec la force de la grenache, le fruité de la syrah, sans omettre la suavité du mourvèdre et un rien de fringance du cinsault, pour un flacon au mieux de son charme en 2017. Vive Macéo et les Williamson !

La livraison © GP

Maceo

15,rue des Petits Champs
Paris 1er
Tél. 01 42 97 53 85
Menus : 35 (déj.), 40 (dîn.) € – Menu (livré à domicile) : 27 €.
Carte : 53-75 €
Fermeture hebdo. : Samedi midi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Louvre – Rivoli, Palais Royal
Site:www.maceorestaurant.com

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Publié le 20 février 2021 par

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