Le Bastion
« Antibes: un Bastion pour l’ailleurs »
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Un message gourmand depuis Antibes de mon infatigable correspondant de la côte, Alain Angenost. Ecoutons-le.
La ville d’Antibes se parant d’un nombre assez conséquent de bonnes tables, il fallait une bonne dose d’imagination à Vincent Halby, propriétaire du restaurant Albert 1er, pour décider de faire revivre un lieu, jadis réputé, prés des célèbres murailles de la vieille ville. Il y a mis les moyens et a créé, en 2007, le Bastion, un restaurant résolument moderne, avec lounge bar, et 2 accueillantes terrasses.
Le midi, c’est un plaisir de déjeuner sous les parasols et les ombrages avec vue sur la plage toute proche. Le soir, la touche « classieuse » dans la décoration où se marient avec bonheur, rouge, gris, noir et métal et éclairages savamment tamisés, donne envie de bien s’habiller pour y diner ou prendre un verre au son de la musique d’un dj.
Vincent adore les voyages, c’est pour cela qu’il a décidé de nous faire nous évader dans l’assiette. La mondialisation peut avoir du bon en cuisine si un restaurateur et son chef l’interprètent intelligemment. Mickaël Bazile, le chef, passé par Pierre Gagnaire et Christian Morisset du Juana, secondé depuis peu par Hocine Boukrami venant du groupe Menut de Paris et Frederic Bastin à la pâtisserie.
Quoi de mieux que cette équipe solide pour enchanter nos palais de touches régionales et exotiques et nous faire décoller, ce jour-là, vers Tokyo, Japon, avec le Saku de thon mi-cuit, mariné au Mirin et soja, vinaigrette à la mangue, Périgueux, France, sa terrine de foie gras de canard, chutney aux pêches et oignons rouges, huile d’olive vierge aux cébettes et tomate, Bombay, Inde, son filet de daurade royale cuit à la plancha, segments de fenouil, sauce au curcuma menthe-coriandre, Bordeaux, France, son magret de canard rôti, avec polenta blanche au lait d’amande et abricots rôtis, sauce aigre-douce aux griottines.
L’atterrissage se fera en douceur à Paris avec un macaron de fruits rouges comme les parasols du Bastion, fraises et framboises fraiches, crème glacée au gout « Bulgare ». Pas de décalage horaire et des saveurs venues d’ici et d’ailleurs, car Vincent Albie, avec son équipage auquel s’est joint dernièrement un « sushi man » venant directement de Yoshi Monaco, sait nous emmener vers de nouvelles frontières gourmandes.
Hélas, depuis le « Bastion » est devenu le « Golden beef » et a perdu toute sa singularité. L’assiette est devenue quelconque. Les plats proposés n’ont rien à voir avec ceux d’un excellent steak house US. C’est bien dommage car la table du Bastion était remarquable… Mais ça, c’était avant !