Eloge des poignées de porte par Maurice Rougemont
Les poignées de portes des boutiques gourmandes, des restaurants et des musées en disent-elles beaucoup sur ce qui se passe à l’intérieur, sur leur histoire ? Maurice Rougemont, notre photographe-complice, nous propose une réflexion sur le sujet, en images fortes et en mots délicats. On l’écoute …
Les poignées d’autrefois : si parfois il nous arrive d’y prêter attention, on les regarde avec tendresse. Elles sont là depuis si longtemps que leur réalité se mêle à nos souvenirs. On les associe même à la musique de la clochette qu’on entendait en ouvrant ces portes.
Un jour, subrepticement, elles disparaissent sans dire un mot, remplacées par une porte coulissante en verre. De toutes les façons, elles n’avaient rien à dire parce qu’elles ne jouissaient d’aucune existence légale. Nulle part elles n’étaient répertoriées, ni reconnues pour avoir la moindre valeur, et, cependant, elles nous enchantaient.
Voici quelques une de ces survivantes, en cuivre ou en bois, patinées à souhait, rencontrées au hasard des ballades. Même si elles ne le savent pas encore, toutes seront menacées un jour ou l’autre, sauf peut-être celle de la maison de la chère Tante Léonie à Combray. Merci Marcel…
- Nantes. Les Chants d’Avril (in France-Bistrots, Pudlowski-Rougemont, Editions de la Martinière)
- Saint Dié. L’extraordinaire quincaillerie Dedenon-Beau (visiter les sous-sols )
- Nantes. La confiserie historique Gautier.
- Cahors. L’hôtel Terminus. Magnifique demeure tenue par la famille Marre. Vaut le détour.
- Illiers Combray. La Maison de Tante Léonie ( Du côté de Chez Swam, Marcel Proust)
- Blois. Au Rendez-Vous des Pêcheurs ( in France-Bistrots, Pudlowski-Rougemont, éditions de la Martinière
Quelle belle idée !!!
Merci Mr Rougemont, c’est beau, plein de poésie et cela réveille quelques souvenirs
Mécanisme à crémaillère extrêmement solide!
Superbe.