Le Bœuf sur le Toit
« Paris 8e : la renaissance du Boeuf sur le Toit »
Signée Benjamin Patou du Moma Group (la Gare, Manko, le Victoria, Noto, Lapérouse, la Fontaine Gaillon), la rénovation du Bœuf sur le Toit, rendu à sa vocation originelle de brasserie doublée d’un cabaret, fait l’effet d’une résurrection. Dans les années 1920, Diaghilev, l’homme des ballets russes de Paris demandait à Cocteau : « Jean, étonne moi« . Un siècle plus tard, c’est le gars Benjamin qui étonne ses amis en drainant là le tout Paris.
Associé à Patrick Bruel, qui fournit là son huile d’olive, estampillé Leos, le gars Benjamin accueille ici le meilleur monde du spectacle, du cinéma et de la télé – à l’ouverture, Jean-Paul Belmondo, Jean Dujardin, Pierre Richard, Antoine Duléry figuraient aux premières loges. Le premier soir officiel, on y trouvait Christophe Lambert, Laurent Boyer, Benjamin Castaldi, Elodie et Jean-François Piège, parmi tant d’autres. Et tous s’y régalaient d’une cuisine de brasserie chic, signé Jean-Pierre Vigato.
Le style maison? Classique, traditionnel, chic, mais sans chichi. Ainsi le beau banc de fruits de mer, les œufs mimosa, joliment revus avec une mayonnaise aux herbes, les pétales de dorade marinées avec leur chair de tourteau à l’huile d’olive, la sole meunière, le bouillabaisse revisitée en légèreté, la sole meunière, qu’on peut aisément partager à deux, le cabillaud aux cannelloni farcis de ratatouille, flanqué d’une divine purée de pommes de terre, le solide tartare de bœuf avec ses pommes pailles font partie d’un répertoire déjà rodé avec application.
En dessert, on hésite entre le baba au rhum, la crème brûlée à la pistache et le Paris-Brest qui font l’effet de divine surprise. Et côté vins, le rhodanien Petit Ours de Matthieu Barret, très syrah, au nez de violette et à la belle robe pourpre, se boit à la régalade. Santé à tous!
Bravo , bel initiative de rouvrir des établissements avec une belle histoire dans le passé