Le Flore
« En terrasse au Flore (Paris 6e) »
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La terrasse est bondée comme un wagon de chemin de fer de retour de week-end. Le service se perd, n’y arrive pas, se faufile à grand peine entre les tables, s’égare dans les commandes. Les bouteilles d’eau (Vichy Saint Yorre, Badoit) sont en version mini, les prix maxi. On est serrés comme des sardines en boîte. Mais il y a de l’air. Et nous sommes à Paris, au Flore. On peut boire aussi bien une Météor pression qu’un pouilly fumé Ladoucette, en jetant un oeil au mouvement de la rue. Même si, vu les 26° du dehors, je reste obstinément fidèle à mon Vichy menthe.
Evidemment, l’intérieur rouge est plus cosy, avec ses banquettes de cuir, ses appliques Art déco. Mais il y fait chaud comme dans une étuve. Bref, on passe là un moment rapide, on se repose les pieds après de longues courses germanopratines. Juste en face de vous, un couple partage une salade en passant des coups de téléphone et en lisant Egoïste (de luxe). Des voisins de table discutent le bout de gras. D’autres s’embrassent. C’est un bout de scène théâtrale sur le thème de l’été à Paris.
Au moment de partir, on hèle un garçon pour payer. Il n’est pas là. En harponne un autre, qui se défile sur le thème de « ce n’est pas ma table ». On se hasarde à la caisse et votre garçon se pointe. Et larmoie: « j’arrive! ». Et vous répondez: « et moi je pars ». On règle en hâte, en se disant que le lieu manque de poésie, de chaleur, d’humanité. Ou alors qu’il faudra revenir en hiver pour lui redonner une chance.
redonner une chance au Flore ? Ahah ! Vous croyez qu’il en a besoin ??
Ou le matin, à 11h… C’est plutôt calme…