Lena et Mimile

La façade © GP

Voilà un lieu affable qui ferait prendre le bas de la rue Mouffetard pour les lisières de la Butte Montmartre. Il y a la table haut perchée, la joliesse d’un lieu ancien, agrandi depuis ses origines (1937), tenu avec gentillesse par  Marie-Martine Dez et Christelle Gendre comme une maison de famille. Le cade est adorable. Le comptoir en zinc signé Nectoux a le chic éternel commes les tableaux qui évoquent le Paris d’autrefois.

Ambiance © GP

Mais la cuisine vaut pareillement le détour, sous la gouverne du fidèle Pascal Haberer, alsacien de Kaysersberg, formé jadis chez Jean Schillinger à Colmar, qui cuisine avec sérieux, finesse et un bon sens classique qui enchante. Splendide terrine de campagne, ravioles de boudin dans leur joli jus à l’oignon, croustillant de tête de veau avec sa glace à la moutarde à l’ancienne ou encore terrine de foie gras et gelée de coing safranée font des entrées de caractère.

Terrine de campagne © GP

En plat de résistance, la tendre pluma de porc ibérique à la plancha avec ses pimientos et sa polenta au chorizo vaut le coup de fourchette, comme le tendron de veau braisé servi avec sa poêlée de lentilles au vadouvan qui trône au menu du déjeuner le mardi. On y ajoute le splendide lalande pomerol château des Arnauds de la famille Godinaud ou le fringant brouilly du château des Tours qui se boivent sans soif.

Tendron de veau aux lentilles © GP

In fine, « évanescence » au chocolat, avec coque et mousse, ou sablé au muscovado et parfait au caramel au cidre de glace sont à retomber en enfance. Voilà une maison douce au charme intact qui évoque  un Paris de carte postale, doucereux, amical, éternel.

Évanescence au chocolat © GP