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La Régalade du Faubourg

« Paris 8e : une Régalade bcbg »

Article du 5 février 2020

Xavier Boireau © GP

Il a vendu la Régalade historique de l’avenue Jean Moulin, mais en en conservant l’enseigne (le lieu va devenir au printemps les Petits Parisiens, sous la houlette d’Arnaud Duhem). Bruno Doucet, toujours présent au 106 rue Saint-Honoré, dans le 1er, comme dans le 9e, à l’enseigne de la Régalade-Conservatoire, est désormais chez lui rue d’Aguesseau, juste à côté du « Grand Restaurant » de Jean-François Piège, dans un hôtel de charme fort discret nommé les Jardins du Faubourg…

Risotto à l’encre et gambas GP

Le service est complice, l’accueil civil, le cadre propre sur lui,  blanc, un peu neutre, sans chichi, avec vue sur le joli jardin intérieur. Quant à la cuisine de ce Tourangeau discret, formé jadis chez Charles Barrier à Tours, passé à Paris chez Prunier, Pierre Gagnaire, Jean-Pierre Vigato, qui fut un temps le conseiller culinaire du Benkiraï à Saint-Tropez, elle sait faire rustique et simple, mais aussi frais et généreux à la fois. A deux pas du Faubourg Saint-Honoré, son menu-carte à 45 € tout ronds fait l’effet d’une divine surprise, d’autant qu’il comprend, en prime, la divine terrine de cochon (gorge et foie) placée en bel et bon amuse-gueule.

Saumon mariné aux condiments © GP

Les plats ? Des classiques de la manière Doucet, sans surprise, ni afféterie. Risotto crémeux à l’encre de seiche et gambas, velouté de potimarron à peine crémé aux noisettes torréfiées et parmesan, salade tiède de lentilles à l’oeuf poché, lard et ciboulette, saumon gravlax aux radis et condiment citron, cabillaud piqué au chorizo avec son écrasée de pommes de terre aux olives ou encore splendide poitrine de cochon caramélisé, sans omettre, in fine, le rituel riz au lait, qui font partie de  ses mets fétiches, sont au rendez-vous.

Ravioli d’épinards aux artichauts © GP

Comme le joli quasi de veau aux pommes boulangères avec son jus à la sauge et les ravioles d’épinards aux artichauts et girolles. Certes, le registre est archi-connu, vu et rabâché, mais il est exécuté avec maestria, par le chef à  demeure, qui est une « vieille » connaissance, puisqu’il s’agit de Xavier Boireau qu’on vit il n’y a guère dans le groupe Ducasse aux Lyonnais, puis chez Rech. Et qui a soin de renouveler l’offre du moment avec de jolis plats du jour, comme cette jolie joue de boeuf au vin rouge avec ses pommes grenailles qui fait figure de mets ménager de belle qualité.

La joue de bœuf au vin rouge © GP

Les desserts font mouche à tout sur le mode du plaisirs d’enfance. Ainsi le petit pot de crème au chocolat avec sa cristalline au grué et sa brioche, le pain perdu brioché avec caramel au beurre salé, le sorbet turbiné à la fraise ou encore la poire Belle Hélène, qui s’ajoutent au fameux riz au lait,  déjà cité. Bref, le lieu est bon, savoureux, les tarifs très abordables. Et, côté vins, le croze-hermitage d’Emmanuel Darnaud se boit… à la régalade. Comme un élixir de jouvence. Un peu de gaieté dans la maison, côté service, et on sera là pleinement heureux.

Pot de crème au chocolat © GP

La Régalade du Faubourg

9 rue d'Aguesseau
Paris 8e
Tél. 01 86 54 15 14
Menus : 45 € (menu-carte)
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Madeleine
Site: www.jardinsdufaubourg.com

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Publié le 5 février 2020 par

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